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RE: La Toxicomanie: les stupéfiants les plus consommés.. (Part 2)

in #francostem6 years ago

Wow ! Vraiment super riche et complet comme article! J'adore, j'y ai appris pas mal de choses que je ne connaissais pas sur les différences entre opiacés et opioïdes. Vraiment intéressant.

Question d'apporter un petit peu de discussion sur le sujet, il me semble que lorsque ces types de médicaments sont utilisés lors d'un suivi médicalisé, notamment dans un contexte de douleurs aiguës, les risques de dépendance sont vraiment très faibles, par une histoire de compétition au niveau des neurotransmetteurs (??? J'ai un doute... mes cours sont un peu loin, tu peux me corriger?).

Chez les consommateurs réguliers de drogues, c'est un autre type de réaction. Ceux-ci ont généralement un seuil de tolérance à la douleur beaucoup plus élevé, mais il y a aussi un phénomène d'accoutumance. Il est alors nécessaires d'utiliser des doses beaucoup plus fortes pour soulager des douleurs aiguës (dans un contexte opératoire, par exemple).

En tout cas, merci à toi pour cette superbe série d'article! Du très beau travail...

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Salut @lamouthe, concernant ta question:

Question d'apporter un petit peu de discussion sur le sujet, il me semble que lorsque ces types de médicaments sont utilisés lors d'un suivi médicalisé, notamment dans un contexte de douleurs aiguës, les risques de dépendance sont vraiment très faibles, par une histoire de compétition au niveau des neurotransmetteurs (??? J'ai un doute... mes cours sont un peu loin, tu peux me corriger?).
Bien qu'il y avait plusieurs cas d'addiction à la morphine après un traitement antalgique prolongé, c'est vrai que la majorité ne développe pas de dépendance et ça peut être expliqué par deux choses:

*les doses administrées sont généralement bien contrôlées et un seuil est préfixé, d'ailleurs les patients peuvent s'auto-injecter à condition que ce seuil ne soit pas dépassé. Donc finalement le phénomène d'accoutumance étant une condition nécessaire pour développer une addiction n'est pas totalement atteint.

*Deuxièment une explication d'ordre psychologique, quand on tombe malade on essaye de se débarrasser de la douleur par tous les moyens, ce n'est pas le même cas que lors d'une toxicomanie par exemple où les gens prennent la morphine pour se détendre et s'amuser. Donc dès que la douleur disparaisse, on est relâché, la composante antalgique surpasse l'euphorie. Mais de toute façon l'addiction reste toujours possible !

Merci pour ta réponse.

Effectivement, après des traitement antalgique prolongé, on peut rencontrer des cas d'addiction. Je parlais plutôt de situation "aiguë", car j'ai souvent rencontré des patients qui avaient peur de prendre les antalgiques morphiniques par crainte de l'accoutumance et de la dépendance. Une sacré éducation à faire pour que ces gens acceptent le traitement et ne souffre pas inutilement.

Par contre, dans les cas de douleurs chroniques ou de traitement au long cours, je me demande si l'addiction vient du besoin de soulagement des douleurs ou des mécanismes d'accoutumance ? Cette dépendance serait-elle physique (accoutumance) ou psychologique (crainte du retour des douleurs et "habitude" d'avoir ses petites pilules...) ?

Dans les situations aiguës, généralement il n'y a rien à craindre tant que la dose se situe dans l'intervalle recommandé car l'accoutumance prend du temps pour s'installer parce que la neuroplasticité est un phénomène lent, les facteurs génétiques jouent également un rôle important dans la détermination de cette réponse (Un patient peut être plus sensitif à l'action de la morphine qu'un autre).

Par contre dans les situations chroniques , l'administration progressive conduit aux changements physiques au niveau du cerveau (augmentation du nombre des récepteurs opiacés, diminution du taux d'endorphines etc....), la dépendance physique devient bien et belle réelle mais encore une fois, les facteurs génétiques sont différents d'un individu à un autre, on ne peut pas déterminer exactement la durée, ni la dose pour laquelle on commence à développer une addiction.

Quant à la dépendance psychologique, il y a un petit truc là-Bas. il ne semble pas que crainte du retour des douleurs ou l'habitude" d'avoir ses petites pilules puisse changer quelque chose, dans une étude faite en 1999 pendant 2.2 années, les chercheurs ont conclu que lorsque la douleur disparaisse, il n'y avait de dépendance psychologique (pas de douleur= pas de besoin des opiacés). Voici le lien de la recherche (en anglais);

http://www.cancernetwork.com/articles/why-dont-patients-pain-become-addicted-morphine

Un gros merci à toi pour ces très belles réponses bien complètes! J'irai lire cet article dès que possible!

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