RE: Frühlingserwachen – Le réveil du printemps
Merci @lautre pour ces mots réconfortants! Justement, la référence de mon nom de plume au Printemps érable 2012 fera l'objet de mon prochain article, c'est promis!
Pour moi aussi, je n'ai aucun problème avec l'immigration tant qu'elle considère le Québec comme une société d'accueil francophone et d'héritage culturel judéo-chrétien. Si c'est le cas, ils seront bienvenus et même considérés comme une richesse, car je suis convaincu que nous avons autant à apprendre d'eux qu'eux de nous.
Oui, effectivement, il s'est fait un projet-pilote d'intégration d'immigrants au Saguenay qui a donné d'excellents résultats. Nous y gagnerions tou.te.s à étendre cette expérience dans les autres régions très francophones du Québec, car les immigrant.e.s sont les premier.e.s et les meilleur.e.s ambassadeurs de leur pays d'origine. D'ailleurs, plus les immigrant.e.s choisiront de s'installer ailleurs qu'à Montréal (80% le font, actuellement), plus leur communauté d'accueil sera portée à s'ouvrir sur le monde. Et plus diversifiée sera cette immigration, son intégration réussie bénéficiera à tou.te.s, car cette main-d'œuvre polyglotte facilitera beaucoup les échanges commerciaux du Québec partout dans le monde.
Il ne faut pas oublier que les francophones eux-mêmes contribuent à notre assimilation en méprisant leurs propres racines, en refusant de voir l'anglicisation du Québec et en niant l'existence même de la nation québécoise. Et c'est précisément dans cette frange de la population qu'à la fois le PLQ que le PLC recrutent leurs candidat.e.s aux élections et parmi eux que Power Corporation - la "machine à fabriquer les politicien.ne.s" de ces deux partis - trouve les candidat.e.s qu'elle présentera comme "nos" futur.e.s premier.e.s ministres. En effet, 40% des francophones ont voté NON en 1995. Ils/elles l'avaient fait à 50% en 1980. Et les sondages démontrent qu'il reste toujours un "noyau dur French Canadian" - entre 20% et 25% - qui appuiera toujours le PLQ/PLC, peu importe le niveau d'insatisfaction envers le gouvernement libéral, ses controverses ou ses malversations. Si la Loi 101 a permis l'émergence d'une classe dirigeante francophone en plus d'enfants d'immigrants mieux intégrés que leurs parents à la société civile québécoise, elle a aussi créé un faux sentiment de sécurité linguistique qui a contribué à dissiper, progressivement, le sentiment d'aliénation économique et sociale des Québécois.e.s. Au point, avec la suppression de l'enseignement de notre histoire nationale ou la minimisation des injustices vécues par nos ancêtres, depuis 1760, que beaucoup de jeunes Québécois.e.s ne perçoivent plus la nécessité de l'indépendance du Québec. Ils/elles se définissent comme des "citoyen.ne.s du monde", comme si le Québec était déjà un pays souverain.
J'en ai plutôt contre le laxisme - sinon l'aveuglement volontaire - des gouvernements libéraux qui coupent systématiquement dans les ressources à l'intégration et la francisation des immigrant.e.s et qui ne font rien pour freiner la ghettoïsation ethnique de Montréal. Ou leur manipulation délibérée de la démographie, comme dans le cas récent des réfugié.e.s syrien.ne.s, pour faire des gains électoraux, connaissant leur fidélité au PLQ/PLC et au Canada. En effet, toutes les 14 villes choisies pour les accueillir se trouvaient, comme par hasard, dans des circonscriptions électorales "chaudes", où seulement quelques centaines de vote de plus pouvaient faire basculer ces circonscriptions en faveur du PLQ, à cause de la division du vote francophone entre le PQ, la CAQ et le PLQ.