Frühlingserwachen – Le réveil du printemps
Le 6 mars 1945, alors que le IIIe Reich s’écroule partout, sous les bombes des B-17 et B-24 américains, le jour, et les Lancaster de la RAF la nuit, que les troupes anglo-américano-canadiennes atteignent le Rhin, à l’ouest et que l’Armée rouge n’est plus qu’à 65 km de Berlin, à l’est, la Wehrmacht lance un ultime sursaut, en Hongrie, pour défendre les dernières installations pétrolières du Reich, entre les lacs Balaton et Valencei.
C'est "l'Opération Frühlingserwachen", ou "Réveil du printemps". Pour tenter de parvenir à encercler le demi-million de soldats soviétiques du IIIe Front d’Ukraine du maréchal Tolboukhine, Adolf Hitler y déploie la VIe Panzerarmee SS du général Sepp Dietrich, comprenant les meilleures divisions-élite des SS, dont la 1ère Leibstandarte Adolf Hitler, la 2e Das Reich, la 9e Hauhenstaufen et la 12e Hitlerjugend, équipées des nouveaux chars lourds Königstiger de 70 tonnes. L’Allemagne a gratté tous ses fonds de tiroir, jusqu’à envoyer des vieillards et des jeunes de 16 ans armés de Panzerfaust remplacer les millions d’autres soldats tués, blessés, prisonniers et disparus sur les champs de bataille d’Europe et d’Afrique du Nord.
Ce « dernier Blitzkrieg » n’aura pu renverser le cours d’une guerre dont l’issue était imminente, mais elle a démontré que, jusqu’à la toute fin, la Wehrmacht était encore capable de grandes manœuvres et que les meilleurs soldats d’Adolf Hitler se sont battus avec courage.
Loin de faire l’apologie du IIIe Reich, du nazisme ou d’Adolf Hitler, qui sont autant d'icônes négatives, c’est cette image forte qui me vient en tête quand je pense au nécessaire réveil des forces vives du mouvement indépendantiste québécois. Si le nationalisme exacerbé de l'Allemagne nazie était malsain et aussi déplorable que les impérialismes britannique, français et soviétiques auxquels il s'opposait, ce n'est absolument pas le cas du nationalisme québécois et de la volonté du peuple québécois de s'émanciper de l'État néocolonial qu'est le Canada, contrairement aux prétentions de Pierre Elliott Trudeau et de son fils, le dernier "collabo" French Canadian et marionnette à la solde des intérêts financiers de Bay Street qui nous fait office de premier ministre du Canada. Vouloir décider soi-même de son avenir plutôt que laisser une majorité étrangère le faire à sa place est un projet noble, légitime et responsable, qui n'a aucune date de péremption.
Hélas, l'avenir du Québec, du moins celui d'un peuple de langue commune française souhaitant se développer selon ses propres ambitions et ses valeurs solidaires, égalitaires et pacifiques, est autant gravement menacé que l'Allemagne de ce 6 mars 1945. Car le Québec n’a cessé de reculer depuis le vol référendaire de 1995. Quand un peuple refuse de se choisir ou accepte que ses adversaires abusent de leur pouvoir ou tombent dans les malversations pour barrer le chemin à son émancipation, il y a nécessairement de graves conséquences. Quand on cesse d'avancer, on recule.
En effet, depuis 1995, la situation du Québec s'est gravement détériorée. À coups de 55 000 immigrant.e.s par année, depuis la reprise du pouvoir quasi ininterrompue, à Québec, par le Parti libéral du Québec (PLQ) et avec la contestation devant la Cour supérieure du Québec de la Loi 99, sur le droit à l’autodétermination du peuple québécois, par l’ancien chef du Equality Party, Keith Henderson, avec l’appui d’Ottawa, sur le plan constitutionnel comme seules réponses du camp fédéraliste aux demandes des gouvernements québécois pour faire reconnaître leur différence historique par le Canada, les Québécois.e.s se doivent, plus que jamais, de se réveiller, collectivement, avant que notre nation originale, de langue et de culture françaises depuis 410 ans, ne se voit réduite à l’assimilation dans le tout faussement bilingue et multiculturaliste du carcan canadian, comme l’ont fait, avant nous, le Manitoba, la Louisiane et, éventuellement, le Nouveau-Brunswick.
Selon un éminent chercheur cité par Richard Le Hir (https://vigile.quebec/articles/la-nation-canadienne-francaise-est-elle-a-l-agonie-ou-deja-morte-2138), si nous ne nous y mettons pas dès aujourd’hui, les francophones deviendront minoritaires dès 2035.
Il n’y a plus de temps à perdre!
Crédits pour la photo: Carnets-de-guerre-39-45.skyrock.com
On m'a souvent dit qu'en tant qu'immigrant (Français ou autre), je n,avais pas ma place dans ce débat. Cependant, mon histoire ma permis de vivre en Nouvelle-Calédonie (une île sous tutelle, pour ne pas dire domination, française), en Catalogne puis ici au Québec... Donc, finalement, la question identitaire et d'auto-détermination a toujours était au centre de ma vie, même si j'ai toujours était un étranger où que je vive...
Là où je veux en venir, c'est qu'en 2012 je me suis pris une sacrée claque ! J'étais jeune étudiant de 19 ans qui découvre à peine la vie adulte et voila que je vois que le Québec dans lequel je vis insouciant se soulève ! Ce soulèvement est (encore aujourd'hui) l'écho d'une problématique mondiale... Lutter contre le néo-colonialisme et le le néo-libéralisme !
Je penses que le néo-colonialisme a un impacte sur tout les peuples... Tous sur la planète, nous nous sommes fait "américanisé"... Tous nous mangeons du Monsanto est sommes sous l'égide d'Israël et des banques centrales... La souveraineté doit dorénavant être à l'échelle de toute l'humanité...
Je suis pour l'indépendance Nationale et l'auto-détermination des peuples bien sûr, mais on peut aller plus loin encore selon moi ! La souveraineté Écologique ! :) Ce que le concept d'infrastructures socio-économiques libres et décentralisées des Blockchains (comme Steem :) ) nous invite à explorer c'est la vision d'une vie humaine (et terrestre) basée sur la conscience des écosystèmes !
Dans les écosystèmes, tout les niveaux sont libres et indépendants tout en étant globalement reliés les uns aux autres ! Imaginez un monde où tout individu jouit de la souveraineté alimentaire et énergétique tout en étant profondément (intrinsèquement) lié à une communauté locale (municipale) tout aussi souveraine et indépendante qui elle-même fait partie d'un réseau où toutes les communautés s'entraide (une Nation libre). Un écosystème d'écosystèmes ! Ainsi, toutes entités, à toutes les échelles, sont libres est souveraines !
Si on veut un Québec libre, il faut imaginer une humanité libre !
On partage exactement la même philosophie. Et en tant qu'habitant du territoire du Québec, tu as certainement ton mot à dire sur la destiner du peuple qui, si tu le souhaite, est aussi le tien.
Tout à fait, @soushi888! Moi, personnellement, ma définition de l'identité québécoise est la même que celle de Jacques Parizeau: "Est Québécois.e qui veut bien l'être!".
En effet, je connais des Québécois.e.s "de souche" que je ne considère pas des "vrai.e.s" Québécois.e.s parce qu'ils/elles ne reconnaissent pas le Québec comme un peuple ou une nation ou n'attachent aucune importance à ce qui distingue le Québec du reste du Canada. Tout comme j'ai déjà rencontré des immigrant.e.s qui ne vivaient au Québec que depuis peu et qui ont délibérément choisi de vivre ici parce qu'ils/elles ne voudraient pas vivre ailleurs! Ceux-là, "dans mon livre à moé", sont aussi Québécois.e.s que moi et plus que la majorité de ceux/celles qu'on reconnaîtrait spontanément comme tel.le.s!
Toujours sur la question identitaire, je m'inscris en faux contre tou.te.s ceux et celles qui se prétendent À LA FOIS Québécois.e.s ET Canadien.ne.s. Cette prétention est une imposture! Parce que se dire "Canadien.ne" implique ou bien la négation du concept de nation ou de peuple québécois.e ou bien la subordination du Québec au grand tout multiculturaliste et faussement bilingue qu'on appelle "Canada". Donc, les gens qui se prétendent à la fois Québécois ET Canadiens ou bien ignorent ces distinctions, ou bien ils les méprisent ou bien ils craignent d'être stigmatisés par les uns ou les autres.
Être à la fois Québécois ET Canadien, c'est tout simplement impossible ou c'est mépriser l'intelligence des gens.
Pour moi, ton nom continuera d'éveiller le printemps érable de 2012 où une génération étudiante est sortie dans les rues de Montréal et partout au Québec, jour après jour et ce pendant plusieurs mois pour défendre leurs idées. Tu fais parti de ce réveil du printemps Québécois par ton implication auprès des jeunes militants.
PS: Pour moi, les immigrants peuvent venir par milliers s'ils le souhaitent. Il s'agit de leurs offrir un environnement francotrope ou permettant l'intégration aux diverses premières nations et surtout, de faire en sorte qu'il y aie de l'immigration partout au Québec, pas juste à Montréal.
Parce que je te dirais bien qu'au Saguenay, on est loin de l'anglicisation. En fait, là-bas, il cherche surement plusieurs profs d'anglais encore à l'heure actuelle. Il est donc évident que les immigrants allophones y apprennent le français rapidement c'est le cas notamment de la petite communauté d'origine de l'Amérique latine au Lac.
Merci @lautre pour ces mots réconfortants! Justement, la référence de mon nom de plume au Printemps érable 2012 fera l'objet de mon prochain article, c'est promis!
Pour moi aussi, je n'ai aucun problème avec l'immigration tant qu'elle considère le Québec comme une société d'accueil francophone et d'héritage culturel judéo-chrétien. Si c'est le cas, ils seront bienvenus et même considérés comme une richesse, car je suis convaincu que nous avons autant à apprendre d'eux qu'eux de nous.
Oui, effectivement, il s'est fait un projet-pilote d'intégration d'immigrants au Saguenay qui a donné d'excellents résultats. Nous y gagnerions tou.te.s à étendre cette expérience dans les autres régions très francophones du Québec, car les immigrant.e.s sont les premier.e.s et les meilleur.e.s ambassadeurs de leur pays d'origine. D'ailleurs, plus les immigrant.e.s choisiront de s'installer ailleurs qu'à Montréal (80% le font, actuellement), plus leur communauté d'accueil sera portée à s'ouvrir sur le monde. Et plus diversifiée sera cette immigration, son intégration réussie bénéficiera à tou.te.s, car cette main-d'œuvre polyglotte facilitera beaucoup les échanges commerciaux du Québec partout dans le monde.
Il ne faut pas oublier que les francophones eux-mêmes contribuent à notre assimilation en méprisant leurs propres racines, en refusant de voir l'anglicisation du Québec et en niant l'existence même de la nation québécoise. Et c'est précisément dans cette frange de la population qu'à la fois le PLQ que le PLC recrutent leurs candidat.e.s aux élections et parmi eux que Power Corporation - la "machine à fabriquer les politicien.ne.s" de ces deux partis - trouve les candidat.e.s qu'elle présentera comme "nos" futur.e.s premier.e.s ministres. En effet, 40% des francophones ont voté NON en 1995. Ils/elles l'avaient fait à 50% en 1980. Et les sondages démontrent qu'il reste toujours un "noyau dur French Canadian" - entre 20% et 25% - qui appuiera toujours le PLQ/PLC, peu importe le niveau d'insatisfaction envers le gouvernement libéral, ses controverses ou ses malversations. Si la Loi 101 a permis l'émergence d'une classe dirigeante francophone en plus d'enfants d'immigrants mieux intégrés que leurs parents à la société civile québécoise, elle a aussi créé un faux sentiment de sécurité linguistique qui a contribué à dissiper, progressivement, le sentiment d'aliénation économique et sociale des Québécois.e.s. Au point, avec la suppression de l'enseignement de notre histoire nationale ou la minimisation des injustices vécues par nos ancêtres, depuis 1760, que beaucoup de jeunes Québécois.e.s ne perçoivent plus la nécessité de l'indépendance du Québec. Ils/elles se définissent comme des "citoyen.ne.s du monde", comme si le Québec était déjà un pays souverain.
J'en ai plutôt contre le laxisme - sinon l'aveuglement volontaire - des gouvernements libéraux qui coupent systématiquement dans les ressources à l'intégration et la francisation des immigrant.e.s et qui ne font rien pour freiner la ghettoïsation ethnique de Montréal. Ou leur manipulation délibérée de la démographie, comme dans le cas récent des réfugié.e.s syrien.ne.s, pour faire des gains électoraux, connaissant leur fidélité au PLQ/PLC et au Canada. En effet, toutes les 14 villes choisies pour les accueillir se trouvaient, comme par hasard, dans des circonscriptions électorales "chaudes", où seulement quelques centaines de vote de plus pouvaient faire basculer ces circonscriptions en faveur du PLQ, à cause de la division du vote francophone entre le PQ, la CAQ et le PLQ.
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Non. Juste non.
Je me dis souvent que, si j'avais vécu pendant ces années-là, @nicobeaulieuqc, j'aurais probablement collaboré avec les sous-mariniers allemands pour leur permettre de ramener des prisonniers évadés des camps de détention au Canada ou même faciliter un débarquement allemand au Québec. Mais j'aurais exigé des garanties de reconnaissance de la souveraineté du Québec et d'assistance militaire advenant que les Québécois.e.s choisissaient de rompre le lien de subordination à la Couronne britannique.
Évidemment, il est facile de spéculer de ses actions quand l'on connaît la suite des événements de l'Histoire. Mais il n'en reste pas moins que le régime hitlérien était odieux, raciste et violent. Je crois que Hitler considérait lui-même les Canadiens français comme des "Untermenschen" du fait de notre soumission à la Grande-Bretagne, qu'il considérait comme partageant le même sang aryen. Pour lui, la France et l'URSS étaient les ennemis héréditaires de la Germanie, ou la "Grande Allemagne". Nous étions donc considérés à peine plus respectables que les Slaves, les Juifs, les Tziganes ou les homosexuels.
Il y avait, effectivement, des sympathisants fascistes et antisémites, au Québec - comme au Canada et aux Etats-Unis - pendant les années qui ont suivi la Grande Dépression des années '30. C'étaient les "Chemises brunes" de Gabriel Arcand. Les gens étaient plus vulnérables à l'endoctrinement à ces idéologies extrémistes et barbares, la radio et les journaux étant les seuls outils des médias de l'époque. Les gouvernements et le clergé, ces années-là, pratiquaient la censure de l'information contre les idées séditieuses. La collaboration de l'Église catholique à cette censure des idées s'est poursuivie longtemps après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Maurice Duplessis s'en servira comme messager de ses vues conservatrices du peuple québécois. C'était le début du régime de la "Grande Noirceur", qui a pris fin au décès du "cheuf" en 1959.
merci pour ce post très engagé qui remue les entrailles ! Je ne suis pas du Québec mais suis de tout coeur avec vous !
Merci chère @tiloupsa! Il n'est pas nécessaire d'être né.e au Québec ou d'y vivre pour être Québécois.e! Il suffit d'aimer le Québec et ce qu'il veut être!