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RE: Frühlingserwachen – Le réveil du printemps
Si le nationalisme exacerbé de l'Allemagne nazie était malsain et aussi déplorable que les impérialismes britannique, français et soviétiques auxquels il s'opposait.
Non. Juste non.
Je me dis souvent que, si j'avais vécu pendant ces années-là, @nicobeaulieuqc, j'aurais probablement collaboré avec les sous-mariniers allemands pour leur permettre de ramener des prisonniers évadés des camps de détention au Canada ou même faciliter un débarquement allemand au Québec. Mais j'aurais exigé des garanties de reconnaissance de la souveraineté du Québec et d'assistance militaire advenant que les Québécois.e.s choisissaient de rompre le lien de subordination à la Couronne britannique.
Évidemment, il est facile de spéculer de ses actions quand l'on connaît la suite des événements de l'Histoire. Mais il n'en reste pas moins que le régime hitlérien était odieux, raciste et violent. Je crois que Hitler considérait lui-même les Canadiens français comme des "Untermenschen" du fait de notre soumission à la Grande-Bretagne, qu'il considérait comme partageant le même sang aryen. Pour lui, la France et l'URSS étaient les ennemis héréditaires de la Germanie, ou la "Grande Allemagne". Nous étions donc considérés à peine plus respectables que les Slaves, les Juifs, les Tziganes ou les homosexuels.
Il y avait, effectivement, des sympathisants fascistes et antisémites, au Québec - comme au Canada et aux Etats-Unis - pendant les années qui ont suivi la Grande Dépression des années '30. C'étaient les "Chemises brunes" de Gabriel Arcand. Les gens étaient plus vulnérables à l'endoctrinement à ces idéologies extrémistes et barbares, la radio et les journaux étant les seuls outils des médias de l'époque. Les gouvernements et le clergé, ces années-là, pratiquaient la censure de l'information contre les idées séditieuses. La collaboration de l'Église catholique à cette censure des idées s'est poursuivie longtemps après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Maurice Duplessis s'en servira comme messager de ses vues conservatrices du peuple québécois. C'était le début du régime de la "Grande Noirceur", qui a pris fin au décès du "cheuf" en 1959.