Les autobus électriques : Encore trop peu utilisés et fabriqués
Dans les années 90, l’autobus électrique avec batteries a fait son apparition pour ainsi faire diminuer leur émission d’effet de serre. Pourtant, en 2018 on a encore beaucoup de chemin à faire puisque la plupart des autobus fonctionnent encore au diesel, excepté en Chine avec leur 98% d’autobus électrique où ils sont de vrais pionniers en la matière, faute de choix puisqu’ils sont aux prises avec des problèmes de pollutions extrêmes. Mais devons-nous attendre que la goutte d’eau fasse déborder le vase avant d’agir ?
En 2013 nous comptions qu’un faible 1,2% d’autobus électrique en Europe. La Grande-Bretagne étant le plus en avance avec ces 18% de flottes électriques.
Tout d'abord, faisons un petit tour d'horizon pour voir qui sont les principaux fabricants d'autobus électrique dans le monde :
Chine : Yutong est le plus gros fabriquant. BYD étant le producteur chinois le plus proactif dans le monde avec des usines un peu partout.
Japon : Mitsubishi Fuso a une bonne réputation en la matière.
États-unis : L'entreprise Proterra est sans aucun doute le fabricant qui semble le plus en avance.
Canada : Green Power Bus situé à Vancouver est une compagnie se spécialisant à 100% aux autobus électriques. New Flyers est quant à lui le plus gros fabricant de l'Amérique du nord. Novabus situé près de Montréal s'est enfin décidé à présenter à la ville un modèle électrique.
Suède : On retrouve Volvo bus et Scania.
Royaume-Unis : ADL en partenariat avec BYD.
Allemagne : Mercedez-Benz une filiale de Daimler qui a promis un autobus électrique pour la fin 2018.
Pologne : Solaris qui offre le bus Urbino électrique.
Pays-Bas : Ebusco une nouvelle compagnie qui a vu le jour en 2010.
France : IVECO bus un leader un Europe. Heuliez bus qui a livré à la RATP en 2012 un exemplaire de son nouvel autobus électrique. On retrouve aussi PVI qui vient d’être acheté par Renault. Et finalement Bluebus un nouveau venu.
Espagne : IRIZAR en 2011 elle a pris la décision de fabriquer de produire des autobus 100% électrique.
Le prix d’un autobus électrique varie entre 753 000$us et 985 000$us et leur autonomie dépend du type de batterie.
Le record de l’autonomie de batterie pour un autobus a été de 1772 km et fut franchi par l’entreprise américaine Proterra qui se spécialise à 100% aux véhicules électriques. Toutefois, la moyenne de l’autonomie de batterie de type Li-ion au phosphate de fer varie grandement entre 250km à 150km selon la température et se rechargent la nuit.
Chez Proterra, il y a 3 types de batteries :
- FC - recharge rapide sur rue, avec batterie de 79 à 105 kWh,
- XR - recharge lente au garage, avec batteries de 220 à 330 kWh,
- E2 - recharge lente au garage, avec batterie de 440 à 660 kWh.
Les batteries à recharge rapide sur rue sont faites de titanate de lithium. Elles se rechargent en une dizaine minutes et donnent à chaque fois une autonomie de 40-50km, ce qui est suffisant pour un petit parcours. La batterie à recharge lente E2 donne une autonomie par la suite d’au moins 450km. Mais la batterie est tellement lourde, que le prix des autobus est beaucoup plus cher, sans compter le poids des essieux qui restreint le nombre de passagers dans les autobus pour ne pas dépasser la limite de poids imposés par le ministère du transport.
Autobus scolaire :
Qu’en est-il des autobus scolaires, ce transport populaire en Amérique ? La compagnie électrique Lion est le seul fabriquant de ce type de véhicule en Amérique du Nord et elle est logée au Québec. Issue à 99,5% de source renouvelable elle est donc presque sans émission de gaz à effet de serre puisqu’il s’agit d’hydroélectricité. De plus, le coût de chargement est très faible comparativement au pétrole. En ce moment au Québec, le transport à lui seul est responsable de plus de 40% des émissions de gaz à effet de serre. En électrifiant le transport scolaire, on diminuerait 2,37 millions de tonnes de GES, l’équivalent de moins de 32,000 automobiles à essence.
De plus, nous savons que la majorité des autobus roulent au diesel ce qui entraîne un impact important sur notre santé, surtout celle des tout-petits. Il produit à lui seul environ 0,89 kg de CO2 par km parcouru, soit l’équivalent de 23 tonnes par année. Le diesel est composé de gaz toxique et de très fines particules ce qui contribue à la formation du smog. Vous seriez aussi peut-être scandalisé d’apprendre que les gaz d’échappement s’infiltrent directement dans la cabine et exposent les enfants à une quantité 3 fois plus élevée que s’ils se rendaient à pied à l’école. Qu’importe le niveau d'exposition à ce gaz pollué de ces véhicules, aucun n’est assez sécuritaire pour ceux souffrants de maladies respiratoires. Cela entraîne donc une augmentation de leur risque d’asthme, bronchite, allergies. Une exposition prolongée à ces substances augmente le risque à 40% de cancer comme celui des poumons. Les émissions peuvent même causer des dommages génétiques des cellules humaines.
Donc je crois, que pour le bien-être de la planète et celles des enfants, on devrait tout faire en notre pouvoir pour électrifier les autobus scolaires. Plusieurs actions sont en cours présentement au Québec et ce projet est au cœur des orientations gouvernementales, mais le peu de progrès est dû au peu d’investissement du gouvernement malgré les subventions offertes. Un autobus au diesel coûte beaucoup moins cher à l’achat qu’un autobus électrique. Mais à long terme, l'investissement en vaut pourtant la peine.
En plus des avantages sur l’environnement et la santé, l’électrification des autobus amène une quasi-absence de bruit et d’odeur. Une absence de vibration, une grande diminution des coûts d’entretien pour les transporteurs. Et pour les Québécois, cela contribuerait à l’économie locale puisque la fabrication est 100% québécoise.
En conclusion,nous sommes encore en période d'essaie et de discussion, mais on constate une augmentation des achats et des mises en circulation de ce type de véhicule. Plusieurs pays ont encore beaucoup de chemin à faire, on espère donc que les autobus au diesel finiront bientôt un souvenir lointain et que les véhicules électriques deviennent la norme dans notre monde pour une planète en meilleure santé.
Source :
https://www.theagilityeffect.com/fr/article/le-bus-tout-electrique-la-conquete-du-monde/
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Merciii :D
Un bon tour d'horizon sur ce moyen de transport qui a l'ambition de proposer une alternative plus propre ! Upvoté à 100% ! Très bon article !
Merci ^^
Tellement d’accord avec toi! Notre prochain véhicule sera électrique...
Merci pour le resteem <3
Toujours un plaisir de te lire, on en apprend à chaque fois 😊
Merci Alexis 😊
Bon pour le québec, avoir la tête dans le futur....
SALUTATIONS DU VENEZUELA
Ouii ! :) Salutations du Canada ;)
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Merci :)
Un sujet intéressant, merci ! Pour moi les véhicules électriques à batteries ne doivent pas être l'avenir car ils restent encore trop polluants, selon moi les véhicules électriques à pile à combustible sont réellement avantageux d'un point de vue écologique.
Oui, mais l'hydrogène, tu le produis comment? Issu de l'eau dans les modèles industriels et ses liaisons chimiques fortes (liaisons H2O), la quantité d'énergie électrique nécessaire à l'extraction de l'hydrogène est très importante.
J'ai dit pile à combustible, je n'ai pas précisé quel type, il y en de nombreux types différents et plus ou moins développés. L'hydrogène en fait partie mais à condition qu'il soit produit à partir d'électrolyse de l'eau car produire de l'hydrogène à partir d'énergies fossiles n'est évidemment pas une bonne solution (d'ailleurs depuis le début je dis hydrogène mais c'est du dihydrogène que l'on utilise). Ensuite il est vrai que la quantité nécessaire d'électricité est importante lorsque l'on fait ça à partir d' eau, mais ce sont des technologies appelées à s'améliorer au fil du temps, ensuite il faut se dire que le dihydrogène n'est qu'une manière différente de stocker de l'énergie, la quantité d'énergie utilisée pour le produire est à peu près la même que celle qui va être restituée.
Exactement, le développement n'en est qu'à ses débuts. Mais, je suis d'accord avec sur le potentiel de cette technologie.
La France n'est pas si mal placé avec mcphy energy en pointe. A suivre
En France il y a aussi bun géant qui est Air liquide spécialisé dans l'hydrogène, l'hélium et ce genre de gaz qui sont utilisés pour autre chose qu'être brûlé. Après le Japon et la Corée du Sud ont pris pas mal d'avance dans mes pile à combustible à dihydrogène, Mercedes travail dessus également.
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Excellent article qui fait un tour d'horizon complet sur la question et on s'aperçoit qu'il reste beaucoup de chemin à faire et de mentalités à changer.
Énergisant comme sujet ! Bravo.
Merci :)
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