Une journée de 25 km en sac à dos pour ce 31 août 2013

Une des plus longue.

Matin tranquille.
Je profite une dernière fois du confort du camping, entre autre pour recharger au max mon petit panneau solaire, qui décidément ne suffit vraiment pas pour mon smartphone.
(Avec les années d'expériences, je sais maintenant de quelles matériels j'ai besoin)

En sortant, je tombe sur une belle Mante Religieuse.
Sympathique.

Le campement est replié, le sac est chargé.
Je démarre.
Direction Monieux, au pied des gorges de la Nesque, que j'ai fais une fois ... il y a 9 ans encore une fois.
Mais ce ne sera certainement pas ce soir.
Je prévois un petit camping sauvage à mi-chemin.

En fait, vis à vis de la loi, c'est plutôt un bivouac.
La nuance est importante puisqu'un bivouac ne peut être interdit même dans une réserve naturelle, sauf si voue êtes à moins d'une heure de trajet d'un camping.
Il faut savoir qu'en France, le camping sauvage n'est pas interdit, sauf dans les réserves naturelles.

Et le bivouac, c'est juste l'installation d'un campement pour la nuit.

Bon on verra par où je passerais.
Là je me dirige sur Flassan.
C'est d'ailleurs sur la route entre Bédoin et Flassan que j'ai effectué la photo qui illustre l'article.
J'ai toujours apprécié ce genre de photographie.

D'ailleurs, je pense que celle-ci est ma première, lors d'un camp scout en 1995 ... ça fait 23 ans !

Point de numérique à l'époque, donc impossibilité de vérifier si la photo est bonne.
On ne pouvait le savoir ... que lors du développement.
Et vu que j'avais une pellicule de 36 photos max et que cela coûtait à l'époque 1200 fr Belge (+-30€) on ne photographiait pas comme des dingues.

Merci le numérique, je me suis bien rattrapé depuis. :)

Mais pendant ce temps, j'avance, et me voici déjà presque à Flassan.
Une voiture s'arrête.
Une demoiselle qui se propose de m'emmener jusqu'au village.
Cool.
J'ai un principe : Je ne fais pas d'auto-stop, mais je ne dis pas non si une occasion s'offre à moi.

Donc me voici dans l'auto, pour un petit kilomètre.
Occasion de dialoguer évidement.
La demoiselle, un peu plus âgé que moi, est en train de se renseigner pour pouvoir vivre dans une roulotte.
Sympa.

Elle me laisse au centre du village, je décide de passer par le cimetière histoire de faire une charge eau.
Je ne sais pas ce qui m'attend, cela me semble prudent de remplir dès que je le peux.

Ensuite, les petits sentiers à travers bois, pour aller retrouver la D1, qui me permettra de m'approcher efficacement de Monieux.

Il fait chaud.
Heureusement, je suis protégé par la végétation.
Un peu trop peu être, ça devient dense tout ça.
Je peine à rester sur un sentier qui, de toute évidence, n'est plus utiliser depuis un temps.
Pour la première fois, je suis véritablement content d'avoir un gps, ce qui me permet de me géo-localiser.
Me voici obligé de crapahuter avec un sac de plus de 20kg.
Je décide d'essayer au plus vite de sortir d'ici, et de rejoindre la route.

Ouf !

On peut avancer calmement.
Et il faut, parce que ça cogne.
Et aucun point d'ombre sur cette p**** de route.
J'accuse le coup.
Je ne fais pas un coup de chaleur, mais simplement parce que je bois bien.
Je dois perdre une grande quantité d'eau.

A ce rythme, mes réserves d'eau ne seront pas suffisantes.

Et cette route qui n'en fini pas.

Il y a quand même de chouette anecdote, je fini par retrouver Wilson. (Voir "Seul au monde" pour la référence)

Bifurcation : Je décide d'emprunter la D1A, elle serpente plus mais j'y serais plus à l'ombre et j'ai aussi plus de chance de pouvoir y remplir mes gourdes, il y a des habitations.

Je commence à être fatigué.
Et je me rend compte que vu où je suis, autant aller directement à Monieux.
Ca va faire une fameuse marche aujourd'hui.

Enfin je tombe sur une maison occupé.
Une grand merci à ce monsieur, il me donne de l'eau bien fraîche en plus.

Me voilà obligé de couper ma montre gps, celle qui enregistre mes déplacements.
La batterie est presque morte.
Je la rallume de temps en temps.

Fin de la D1A.
Je constate qu'il me faut faire "du hors piste" si je souhaite éviter un grand détour.
Allons-y, à travers tout.

Je fini par trouver un sentier qui surplombe Monieux.

Ensuite, une dernière photo, au coucher du soleil.

Et je me dirige vers le lac que je vois sur la carte, juste au départ des gorges de la Nesque.
Je devrais bien trouver un petit coin pour m'y poser.

Et effectivement.
Le lieu est propice au campement.
Il y a là un grand nombre de camping car.
C'est en lieu connu pour cela parait-il.
En plus il y a un point d'eau et des toilettes.

Et bien purée, je vais être bien ici.
Et rien à payer pour mes nuitées, voilà qui change !
J'ai juste encore assez d'énergie pour monter mon campement, manger un bout, et m'endormir.
J'ai fais plus de 24 kilomètres à pied aujourd'hui.
Demain est un autre jour. De repos assurément !