Les causes de la pollution atmosphérique dans les villes

La pollution par les rejets industriels
Qui, dans nos grandes villes civilisées (ou non) ne souffre pas de la pollution ? Cette pollution atmosphérique – qui pose un voile gris sur nos constructions - est un véritable fléau qui entraîne dans son sillage un cortège de difficultés physiques ou de maladies.
La circulation automobile est le principal responsable de ce phénomène climatique (mais pas le seul !). Son impact se fait surtout sentir dans les centres villes où la circulation est dense (Paris, Turin, Séville, Sarajevo,…).

Causes de cette pollution

Les moteurs à explosion de nos véhicules émettent du dioxyde d’azote et des particules fines. Ces dernières peuvent également trouver leur origine dans l’abrasion des pneus ou l’usure des freins mais aussi dans la fumée des chauffages au bois, les rejets industriels,….
Et ce sont ces deux éléments – oxyde d’azote + particules fines – qui forment la pollution citadine.

Les particules fines et la santé

Les particules fines ont un diamètre inférieur à 10 microns, et certaines sont 100 fois plus petites : les nano-particules.
C’est cette petite taille qui en augmente leur dangerosité car elles peuvent aisément pénétrer dans les voies respiratoires et franchir les filtres naturels du nez et de la gorge…. d’où les difficultés respiratoires, les inflammations, les problèmes cardio-vasculaires ainsi que des cancers du poumon.

La Directive de l’Union européenne

Pour tenter de contrer ces méfaits l’Union européenne a fixé des limites via une directive. Ces seuils sont les suivants :

👉 Particules fines : 50 μg/m³… à ne pas dépasser plus de 35 j/an.
👉 Dioxyde d’azote : 40 μg/m³ d’air.

Ceci étant dans les grandes villes comme Paris, ces seuils sont souvent dépassés ! Tout dépend également des conditions météorologiques….

L’impact des conditions météorologiques

👉 En hiver on a tendance à chauffer davantage, et c’est bien normal, mais cela augmente la production de particules fines et donc la pollution.
👉 Le vent et la pluie ont tendance à disperser les polluants ou à les accumuler près du sol, donc ne nous en plaignons pas.

À contrario, l’absence de vent favorise leur accumulation au niveau du sol.

La concentration de pollution dans les villes et principalement en leur centre dépend donc du trafic routier et de la météo.

Amélioration (relative) des taux de pollution.

Au cours des dernières années il a été constaté, dans plusieurs grandes agglomérations, une (légère) baisse du taux de concentration en particules fines. Mais comment s’explique cette tendance baissière ?

Plusieurs facteurs contribuent à améliorer (ou tout au moins à ne plus dégrader) la situation :

👉 L’amélioration technique de nos voitures (dont les pots d’échappement dotés de filtres à particules pour les véhicules diesel).
👉 Les plans de circulation des voitures mis en place en fonction des pics de pollution et des conditions météo dispersives.
👉 Les vignettes antipollution (exemple Crit’Air à Paris, Grenoble, Lyon,…) qui sont de plus en plus adoptées par les villes qui veulent imposer des restrictions de circulation afin de protéger l’environnement. Un système similaire existe en Allemagne avec les zones écologiques et les éco-vignettes.
👉 …

Cocorico ?

Peut-on pour autant crier Cocorico ? Certainement pas, car globalement le taux de pollution reste supérieur aux normes et le dioxyde d’azote ne suit pas la même courbe.

Comment réduire le dioxyde d’azote ?

La cause principale de l'émission de dioxyde d'azote est le moteur diesel. Certes, les défenseurs de ce type de motorisation argueront - chiffres à l'appui - que les moteurs récents émettent moins de dioxyde d'azote. Ceci étant, force est de constater qu'ils ne sont pas aussi propres que l'affirment les constructeurs. Pour preuve le malheureux scandale Volkswagen (Diesel Gate) ou encore celui de Renault.

Plusieurs solutions peuvent être envisagées :

👉 : Multiplier et rendre plus attractifs les transports en commun.
👉 : Développer le parc de vélos ou de patinettes.
👉 : Accroître le nombre de véhicules électriques (Mais les limites de la course à l'autonomie et la hausse des coûts freinent leur essor).
👉 : Privilégier le covoiturage ou l'auto-partage.
👉 : Développer les réseaux de circulation intelligents dans lesquels les véhicules connectés communiquent avec les feux de circulation (- d'arrêts = - de pollution).
👉 : Créer un péage urbain (comme cela se fait déjà à Stockholm).
👉 : Bannir définitivement le diesel.

Les difficultés

Début octobre, le Parlement européen a entériné un objectif de baisse des rejets de CO₂ des véhicules de 40% entre 2021 et 2030. Mais cela est nettement insuffisant car si la solution de la voiture électrique permet de réduire à néant les particules de suie, le problème reste entier par les autres particules générées par l'usure des pneus, des freins, des embrayages ou même du revêtement routier et cela... est loin d'être négligeable.

Supprimer le diesel, notamment en France, est un problème très politique qui prendra du temps.
Enfin ne soyons pas aux innocents sur le fait que les États devront compenser la manne tirée des taxes sur les carburants dans l'hypothèse ou le "tout électrique" remplacerait le "tout thermique" !

Pour en savoir plus :

• https://steemit.com/steemstem/@iptrucs/le-classement-des-particules-fines-est-il-pertinent
• https://www.actu-environnement.com/ae/news/directive_air_commission_particule_fine_4902.php4
• http://www.respire-asso.org/dioxyde-dazote-no2/