Hyrule à vol d'oiseau - chapitre 0 - départ

Bonjour amis Steemians ! Pour mon premier post, j'aimerais vous faire découvrir les aventures que mes amis et moi avons l'occasion de vivre lors de nos parties de jeux de rôle (papier style Donjons et Dragons hein, je vous vois venir bande de coquins). L'un de nous étant fan de l'univers de The Legend of Zelda, il a créé son propre jeu de rôle sur le thème du célèbre univers vidéoludique. Nous y incarnons tous (sauf l'ami précédemment cité, vu qu'il est Maître du Jeu) un personnage de ce monde fantastique, moi même y incarnant une Piaf (une race d'hommes-oiseaux pour ceux qui ne connaissent pas Zelda) nommée Edyte (oui j'ai un humour de merde).
Ce premier chapitre n'est pas le début de nos aventures en groupe d'aventuriers, mais se déroule juste avant, expliquant pourquoi Edyte les a rejoint.
Je serait ravie d'entendre vos retours, conseils, et de répondre à vos questions sur les jeux de rôle papier si ça vous intéresse.

Je suis une Piaf ayant toujours voulu découvrir le monde. Je ne comprend pas pourquoi mon peuple s’entête à rester prendre racine dans les montagnes, alors que nos ailes peuvent nous porter si loin. Du gâchis, vraiment. En ce qui me concerne, je ne peux pas concevoir de rester en place. Le seul petit souci qui se pose est … ma maladresse. Je ne suis pas très adroite en vol, enfin, seulement au décollage, mais sans décollage pas de vol. Mais je n’ai jamais envisagé, même tout oisillon, de rester dans les montagnes qui m’ont vu naître. Ma formation même, celle de barde, tend vers mon but ultime qu’est le voyage. Alors le moment vint où je partis enfin, emportant avec moi de quoi relater les merveilles qui se dérouleraient sous mes yeux. J’espère pouvoir faire du monde extérieur une description si vivante que les Piafs, et peut-être même les autres races d’Hyrule, ouvriront leurs esprits à d’autres horizons.

J’avais obtenu une carte d’un marchand, et décidai de commencer par la traversée de la plaine d’Hyrule pour gagner les montagnes opposées aux nôtres. Je savais que la « mer » s’étendait à l’Est du royaume, et qu’il s’agissait d’eau. Mais le concept d’un paysage constitué uniquement de cela m’échappait tout comme il me fascinait, et c’était l’une des premières choses que je voulais découvrir. Peut-être certains trouveront ça drôle de ma part, mais pour quelqu’un qui n’a jamais connu autre chose que des reliefs solides, du plat liquide c’est le monde à l’envers.
J’entamai donc mon vol.

La plaine d’Hyrule est au centre du royaume, bordée par ses régions vassales. C’est un spectacle très étrange que toute cette verdure à perte de vue quand on vient des monts Piafs, je songeai que la mer devait sans doute être semblable, mais bleue plutôt que de ce vert mouvant dans le vent. Je dormi mes premières nuits dans les rares arbres assez touffus et hauts pour m’y nicher. Il aurait été trop imprudent de dormir au sol. Le royaume est paisible, mais la nuit, dans les plaines, des morts-vivants agressifs appelés Sakdoss surgissaient de sous terre. Heureusement pour peu qu’un rayon de soleil les touchât et ils tombaient en poussière. Mes premières nuits furent éprouvantes, tant je craignais que malgré ma bonne distance avec le sol une de ces horreurs ne me détecte et ne s’approche trop. Non qu’elles puissent m’atteindre, … enfin j’espérais bien ! Seulement allez trouver le sommeil avec un macchabée grattant le tronc sous vos pieds ! Cela n’arriva heureusement pas, mais j’apercevais parfois des grandes ombres squelettiques déambuler sous les rayons lunaires, ce qui rendait mes nuits éprouvantes.

Je fus donc ravie et soulagée de trouver au beau milieu de ma 4e journée de voyage une petite ferme, nommée le ranch LonLon. Il me fallait d’urgence une nuit complète de repos, ou la stabilité de mon vol, déjà perfectible, allait sérieusement en pâtir.
Je me posais sous les yeux ébahis d’un ouvrier à l’allure grincheuse, qui semblait voir quelqu’un de ma race pour la première fois de sa vie. Son allure présageait bien son caractère, puisque après m’être présenté, et lui avoir demandé s’il était possible de passer la nuit dans la quiétude de leur domaine, il me répondit d’un ton revêche :
« Demandez à Talon, c’est lui le propriétaire ! Enfin si vous arrivez à le réveiller. C’est moi qui fait tout ici ! »
Il partit avant même que je puisse lui demander où était son supérieur. Heureusement je le trouvais vite. Il dormait effectivement au beau milieu d’une dizaine d’oiseaux dodus (je devais plus tard apprendre qu’il s’agissait des forts célèbres cocottes). Après avoir eu toutes les peines du monde à le réveiller , je découvris en lui un homme sympathique, à la bonté aussi profonde que son sommeil. Il m’offrit même un peu de « lait », la spécialité de son ranch, dont il était le fournisseur de la famille royale en personne ! Je goûtais le breuvage blanc, qui sans être mauvais me laissa une drôle d’impression. Mais après tout, c’était ce que j’avais désiré : découvrir de nouvelles saveurs !

Ce n’est qu’en me promenant plus tard dans le domaine que je vis Ingo, l’employé grincheux, produire cette substance … elle sortait des « vaches » élevées ici, de gros quadrupèdes à sabots, blanches tachées de noir. Le liquide sortait de sortes de tiges roses lorsqu’il les pressait de ses doigts … Mon estomac fut secoué de soubresauts. Mais je tins bon.
La dernière des créatures que je découvris fut un autre quadrupède à sabots, mais aux couleurs plus variées et à la silhouette plus effilée : le « chevaux », m’apprit Talon en me montrant comment on pouvait grimper sur l’un d’entre eux et le guider pour vous déplacer plus rapidement qu’à pied. Ce qui n’est d’aucun intérêt pour un Piaf, mais très pratique pour les Hyliens, qui ne peuvent voler. Quoique, même pour un Piaf, moins fatiguant, mais mes essais se soldèrent par des chutes comiques.
Après avoir dîné en compagnie de mon hôte et de son antipathique employé, je pris poliment congé d’eux, car j’avais hâte de profiter d’une bonne nuit de sommeil dans l’arbre douillet côtoyant l’enclos des chevaux, et dans lequel je finis d’écrire ces lignes.