Innovation par les méthodes de management : le cas FAVI
J'ai eu le plaisir d'assister il y a quelques temps à une conférence de l’emblématique Jean-François Zobrist, invité à témoigner des modes de management basés sur le bon sens et l’intuition qu’il a intégrés dans l’entreprise FAVI, aujourd’hui leader sur son marché.
Le « petit patron naïf et paresseux » comme il aime se définir a débuté son intervention de façon optimiste en martelant : « Ce n’est pas une crise, juste une fin de cycle ». L’ancien directeur de l’entreprise Picarde a décliné sa vision de l’entreprise libérée en ponctuant son discours d’exemples concrets et de références à l’histoire et même… la pré-histoire !
La plupart de ses exemples sont répertoriés dans quatre livres qu’il a écrit. Il vous dira de ne pas les acheter car ils sont disponibles sur le site de l’entreprise Favi à cette adresse : http://www.favi.com/managh.php. Vous pourrez découvrir des histoires comme celle de la femme de ménage holomorphe que j'adore. Une démarche louable de laisser ces informations en libre accès « pour les jeunes » dixit l’ancien directeur : Merci à lui !
« Mais vous rendez-pas compte m’sieur ! »
Il n’y avait pas de plan défini pour cette intervention, pas étonnant quand on sait maintenant que l’homme a supprimé les plannings dans son entreprise, tout comme les contrôles qualité ou encore les tableaux Excel débordant d’analyses et de prévisions. Vous pensez cela impossible ?
« Mais vous rendez-pas compte m’sieur ! » l’ancien dirigeant a entendu cette phrase toute sa carrière et c’est justement une de ses forces : avoir agi, respecté ses intuitions.
Respecter ses intuitions et sortir de son bureau sont les deux points sur lesquels Jean-François Zobrist a insisté. Sortir et parler à ses collaborateurs sont des moyens très simple de récolter des idées. D’ailleurs les idées et innovations de FAVI ne lui sont pas venues en tête en réfléchissant seul de son côté ni en faisant appel à une « boite à idées », une bêtise affirme-t-il de voir que dans certaines entreprises des idées d’ouvriers sont jugées par des cadres et supérieurs.
Pas de performance sans bonheur
Avec parfois un ton étonnant Jean-François Zobrist a eu la grande simplicité de reconnaître que la valeur de l’entreprise est créée par les salariés et non par les dirigeants ou le patron.
A l’image d’une équipe de sport collectif, pour lui le patron est « en dehors du terrain ». Pas au milieu de son équipe mais plutôt « à côté » tel un entraineur sur le banc de touche qui a assez de recul. S’il est sur le terrain, il va vouloir jouer à tous les postes et va au contraire user l’équipe. Une métaphore que j’ai savourée tellement elle est parlante et fait appel à certains de mes souvenirs.
En position d’entraineur il doit être un moteur, pour lui « les hommes marchent aux rêves, aux étoiles, à la vision partagée » c’est sur ces points que le dirigeant doit accompagner son équipe. Zobrist avoue tout de même s’être appuyé sur des outils d’amélioration continue dont les plus connus : 5S, Kaizen, les cinq pourquoi, QQOQCP, PDCA… L’homme manifeste aussi une grande curiosité pour le Japon où un grand nombre de ces concepts ont vu le jour, il y envoie régulièrement des ouvriers en formation, car eux voient les gestes et façon de travailler que ne remarque pas un ingénieur ou un commercial.
« Le management, ce n’est pas faire, c’est une sorte de laisser-faire, pour faire en sorte que les choses se fassent d’elles-mêmes »
L’ancien dirigeant a conclu en toute humilité en rappelant que ce n’était pas une vérité, seulement le témoignage d’une expérience qu’il a vécue durant plus de 30 ans dans le nord de la France et qui continue aujourd’hui avec son successeur dans un un secteur hautement concurrentiel et sujet à délocalisation.
Son expérience a depuis encouragé d’autres entreprises à manager par la confiance.
Avant de conclure cet article, je vous recommande le documentaire ci-dessous «Question de confiance» réalisé en 2009 par François Maillart sur l’organisation au sein de l’entreprise picarde.
Le documentaire :
Puis je vous invite à réagir/répondre en laissant un commentaire : que vous inspire cette organisation ?
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Nous entrons dans une nouvelle ère, celle qui fait qu'un simple employé devient acteur du succès de son entreprise. Nous étions ancrées depuis des décennies dans un système hiérarchique, qui valorisaient les plus riches, les plus influents.
Il y avait les petits gens qui partait à l’usine travaillé pour un grand Nom, une firme et qui en ressortais en fin de mois avec leurs maigres salaires, parfois valorisé par l’ancienneté du poids des années.
Depuis un certain temps des entreprises américaines tel que Google, ont une approche plus intelligente du travail, plus productive, plus humaine.
Les employés sont totalement impliqué dans le projet de l’entreprise, sont plus libre dans leurs horaires, ont moins de contrainte mais au final développe plus de rendement.
L’entreprise 2.0 est née, elle permet un épanouissement réel et quotidien dans la vie d’un employé, dans et en dehors de son activité professionnel.
Lorsque l’on se lève pour aller voir une bande de copain, d’échanger des idées, de participé à la bonne santé de notre entreprise, et d’obtenir au final de meilleur retour financier; peut ton dire que l’on travaille comme nous l’avons tous fait jusqu’ici ?
Même dans des métiers physiques qui demandent plus d’énergie, avoir une approche plus simple des rapports aux seins même de l’entreprise est profitable.
Lorsque l’on doit faire des travaux chez soi, on aborde différemment la difficulté qui si ces même travaux sont fait pour un tiers.
Si la participation dans l’entreprise est partagée entre tous avec moins de barrières social, alors tout le monde se sentira plus impliqué et libre.
@mulder69 Merci beaucoup pour ce commentaire de grande qualité qui ne fait qu'abonder dans le sens de l'article ! En effet les mentalités sont en train d'évoluer pour de nombreuses entreprises et nous pouvons que nous en réjouir !
Par ailleurs si cette thématique t'intéresse je te recommande le livre d'Isaac Guetz "Liberté & Cie", mais peut-être que tu l'as déjà lu ;-)
Je ne le connaissais pas, et le lirait avec plaisir, merci ^^