Stop violence
La nuque élancée et nue sous le regard de l'homme qui la regarde. Prise sous son emprunte elle ne bouge plus, figée, statufiée, elle a quitté son corps pour mieux supporter la douleur.
L'esprit en fuite pour se protéger de l'inacceptable, elle laisse là, gisant sur le sol, cette chaire qu'elle abandonne, dont l'homme s'empare et l'emprisonne.
Alors qu'il ne fait plus qu'un avec son corps, elle ne se sent plus la force de l'habiter avec cet amour qu'elle connaissait.
N'en ayant plus conscience, durant des années, il lui a servi uniquement de transport, gardant l'emprunte des mains sales posées sur elle avec force. Elle a vécu par l'esprit, comme si c'était tout ce qui lui restait pour ne pas étouffer, pour se ressourcer, pour oublier ce corps de souffrances.
A la reconquête d'un amour corps esprit, d'une pansée de blessures profondes, pour habiter à nouveau ce monde.