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Une production de 255 kilos par seconde, ce qui est la deuxième production mondiale juste après le pétrole. Une consommation de 12 kg par personne en Finlande (premier consommateur mondial par habitant) et 5,4kg par personne en France. Avec ces chiffres qui ne cessent de croître, c’est l’époque parfaite pour parler du café !

Petit disclaimer : je ne suis pas du tout biologiste. J’ai fait des études en chimie et c’est seulement avec ces connaissances et la lecture d’articles par ci par là que je vous donne ma compréhension des choses. Si vous trouvez des erreurs dans ce que je dis, signalez-le-moi 😉

L’effet principal du café est bien connu : c’est celui de réveiller. Un petit café et on relance notre productivité ! Mais comment ça se fait qu’un liquide si banal arrive à nous réveiller ainsi ? Et bien il faut savoir que le café ne redonne pas de l’énergie mais il "enlève" de la fatigue. Voilà, fin de l’article.
Vous voulez des détails supplémentaires ? Et bien pour comprendre comment le café "réduit" notre fatigue il faut tout d’abord savoir comment ça marche, la fatigue.

Notre corps, une usine qui ne fonctionne pas 24/24

On le sait tous, le matin on se lève en forme et le soir on va se coucher, fatigué de la journée passée. Mais pourquoi sommes-nous fatigués ? Et bien la responsable c’est l’adénosine.

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Cette petite molécule est produite par toutes les cellules de notre corps. Dès qu’une cellule est en fonctionnement, elle consomme de l’ATP ("l’énergie du corps") et rejette, entre autres, de l’adénosine. L’adénosine se ballade ensuite tranquillement dans le corps jusqu’à trouver un récepteur qui lui convient. Les récepteurs à adénosine sont situés à plusieurs endroit du corps (sur le système nerveux, le cœur, la vessie etc…). Si on voit l’adénosine comme une prise jack mâle, le récepteur à adénosine est un jack femelle. Comme les formes sont complémentaires, l’adénosine se fixe sur le récepteur est une information est envoyé à l’organe sur lequel est situé le récepteur. Et cette information qu’est-ce que c’est ? Et bien c’est l’ordre de tout ralentir. Les battements du cœur, l’information nerveuse, la production d’urine par la vessie, TOUT est ralenti. Quand il y a trop d’adénosine dans notre corps, ça nous pousse à aller se coucher, à arrêter toute activité pour que le corps se focalise sur l’élimination de cette molécule. Quand le ménage est fait, on est prêt à repartir pour une journée !

Je m’appelle ine , café-ine.

La caféine dans tout ça ? Découverte en 1819 par le chimiste allemand Friedlieb Ferdinand Runge, cette molécule est le principe actif du café.

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Ça ne vous rappelle rien cette image ? Mais si, cette forme elle ressemble un peu à une partie de l’adénosine. Et bien c’est exactement ça. La caféine est une espionne sous couverture. Dès qu’elle entre dans notre organisme elle va chercher un récepteur à adénosine assez dupe pour l’accepter. Si l’adénosine est un jack mâle à 4 broches (micro+son), la caféine est une prise à 3 broches (son). Ça rentre aussi bien dans la prise femelle mais ça n’a pas les mêmes fonctionnalités (le micro marchera pas). C’est la même chose ici, la caféine va prendre la place de l’adénosine mais ne transmettra aucune information via le récepteur. Elle va juste prendre sa place. Ainsi, tant qu’il y a de la caféine dans le corps, l’adénosine n’aura pas de place pour venir se fixer et donc nous fatiguer.

Pour t’en finir…

On en revient au début : en réalité le café ne redonne pas de l’énergie mais il empêche la fatigue. Cependant au bout de quelques heures la caféine fixée sera détruite et si on ne reboit pas une tasse, l’adénosine va venir prendre sa place. De plus, si on boit trop de café le corps va se douter de quelque chose. Il n’arrive plus à éliminer l’adénosine (les récepteurs sont occupés), que cela ne tienne, il recréer d’autres récepteurs. Pour les combler il va falloir plus de caféine, on a augmenté notre résistance au café. Plus on en boit, plus on doit en boire. Mais pas d’inquiétude, si on arrête d’en boire, les récepteurs en surplus vont disparaitre et notre résistance au café va diminuer.

Si le sujet vous intéresse je ferai peut-être d’autres articles sur les différentes sources de caféine et sur le moment idéal pour boire son café, alors à la prochaine !

Je vous invite aussi à aller voir les vidéos ASAP Science sur le café sur Youtube qui m’ont donné l’idée de cet article. Je vous laisse les quelques liens qui m’ont aidé dans mes recherches :
https://brainconnection.brainhq.com/2000/08/26/the-drug-of-choice-caffeine-and-the-brain/
http://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_11/i_11_m/i_11_m_cyc/i_11_m_cyc.html
https://www.planetoscope.com