Le statut de monnaie de réserve internationale du dollar est-il menacé ?
Le statut de monnaie de réserve internationale du dollar est-il menacé ?
Il est indéniable que la suprématie du dollar est plus que jamais menacée, et ce pour de nombreuses raisons que je vais évoquer juste après. Mais avant, j’aimerai préciser que je n’imagine pas le dollar perdre son rang dans un avenir proche. Je pense que toutes les forces qui lui font face finiront par avoir raison de lui dans un avenir qui pouvait paraître lointain avant la crise du COVID-19. Or cette dernière risque indéniablement d’accélérer les recompositions géopolitiques à l’œuvre avant sont apparition. Toutefois, le dollar représente toujours une écrasante majorité des réserves monétaire des banques centrales : 63,5%, contre 20% environ pour l’euro, 4,5% pour le Yen et 1,1% pour le Yuan. Mais la concurrence monétaire internationale demeure farouche. Voyons maintenant ce qui pourrait remettre en question cette domination de la devise américaine.
L'émancipation monétaire des pays émergeants
Tout d’abord, de plus en plus de pays émergents souhaitent se libérer de l’emprise du dollar qui les places à portée de la juridiction américaine (extraterritorialité du droit américain) en premier lieu desquels la seconde puissance économique mondiale qu’est la Chine. Elle souhaite effectivement faire tomber le dollar de son piédestal dans le SMI. Pour cela elle peut compter sur la Russie de Vladimir Poutine. Dès 2014, la Russie a mis au point un système de paiement équivalent à SWIFT dénommé SFPS, et la Banque centrale russe a fait savoir il y a quelques mois qu’elle comptait remplacer SFPS par un système de transfert basé sur la blockchain Ethereum. Si la position de la Russie sur les cryptomonnaies (monnaie basée sur une blockchain publique) a été très ambiguë ces dernières années, Poutine a récemment clarifié cette dernière : la blockchain sera utilisée pour les paiements internationaux et non pour une cryptomonnaie nationale (https://www.canardcoincoin.com/vladimir-poutine-deconseille-lemission-dune-crypto-monnaie-nationale/).
A cet égard, les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) réunis à Brasilia en novembre dernier ont signifié leur intention de créer un moyen de fluidifier les transactions entre leur Etats en évitant le dollar. En effet, après s’être félicité que la part du dollar dans les règlements du commerce extérieur des BRICS soit passé de 92% à 50% sur les 5 dernières années, Kirill Dimitriev (PDG du Russian Direct Investment Fund -RDIF-) a plaidé pour une solution qui accélèrerait cette tendance : « Un système de paiement interne aux BRICS fonctionnant efficacement peut stimuler les règlements en monnaies nationales et garantir la stabilité des règlements et des investissements entre nos pays, qui représentent plus de 20% de l’afflux mondial d’investissements directs étrangers » (https://www.thecointribune.com/actualites/la-crypto-des-brics-serait-utilisee-par-3-milliards-dindividus/). La Russie semble ainsi avoir pris le leadership sur cette solution. La banque centrale russe a par ailleurs récemment vendu 96% des dollars en sa possession (https://www.thecointribune.com/actualites/la-russie-sest-debarrassee-de-96-de-ses-dollars-bitcoin-apprecie/).
Qu'est-ce que la blockchain ?
A ce stade, il me semble important de tenter d’expliquer rapidement ce qu’est une blockchain (https://steemit.com/fr/@faucheur/la-blockchain-revolution-technologique-de-la-confiance-vers-le-web-3-0-presentation-complete-retranscription-conference-2-3). Rien d’autre qu’un livre de compte. Il peut être centralisé -comme c’est actuellement le cas avec les banques-, décentralisé -ce sera le cas de Libra qui fonctionnera grâce à 100 validateurs-, ou distribué -c’est le cas du Bitcoin (https://steemit.com/fr/@faucheur/le-bitcoin-un-ovni-monetaire-concu-contre-les-banques-presentation-complete-retranscription-conference-1-3), n’importe quel ordinateur peut faire fonctionner le registre-. Il peut également être permissionné ou non : comprendre « certains acteurs y ont plus de droits et de pouvoirs que d’autres, ou non ». Ainsi il n’existe pas une blockchain mais des blockchains. Il faut bien retenir que la blockchain est une technologie de stockage et d’envoi d’information, au même titre qu’internet est une technologie de partage d’information. Pour faire simple, internet « copie/colle » l’information (votre email reste dans votre boite mail et est copié dans celle de votre destinataire) alors que la blockchain « coupe/colle » l’information (lorsque vous vendez votre titre de propriété sur une blockchain, ce dernier est supprimé de votre compte et ajouté à celui de l’acheteur). Cette technologie est en train de révolutionner de très nombreux domaines, mais celui qui nous intéresse ici est celui de la finance et des paiements.
Les monnaies digitales de banque centrales
La Chine quant à elle, a déjà lancé sa cryptomonnaie nationale (https://www.thecointribune.com/actualites/scam-alert-la-chine-teste-son-cryptoyuan/). Bien que celle-ci n’ait fondamentalement rien d’une cryptomonnaie (au sens puriste du terme : fonctionnant sur une blockchain publique et distribuée), mais plutôt tout d’une monnaie digitale de banque centrale (ou « CBDC », Central Bank Digital Currency (https://www2.deloitte.com/fr/fr/pages/services-financier/articles/cbdc-outil-de-souverainete-des-banques-centrales.html)), centralisée donc. Mais l’Empire du Milieu voit grand et veut coupler son projet de CBDC à celui des nouvelles routes de la soie (« Digital Silk Road »).
L’idée étant de permettre à toute personne se trouvant sur le chemin de ces dernières de télécharger le portefeuille de la monnaie digitale chinoise pour pouvoir réaliser des paiements en court-circuitant les structures financières classiques, renforçant ainsi la place du Yuan et affaiblissant par la même le dollar. Si nous sommes encore loin de cette situation (on ne peut forcer une entité ou une personne à utiliser un moyen de paiement étranger), tel est le dessein de la puissance chinoise. La Chine a par ailleurs créé, dans le sillage de la Russie, sa propre alternative à SWIFT nommée CIPS (Système Chinois de Paiement Internationaux) ainsi qu’une alternative au FMI, et ce dès 2015, à savoir la BAII (Banque Asiatique pour les Investissements dans les Infrastructures). Qu’il s’agisse de la Russie ou de la Chine, elles ont toutes les deux renforcées leurs stocks en or avec pour objectif de s’assurer un contrôle monétaire clair. Sans parler des vues de la Chine sur le continent africain (L’Afrique du Sud et le Nigeria utilisent déjà le Yuan comme monnaie de réserve et pourraient être rejoint par d’autres pays du continent (Gayard Laurent. (2019, octobre 14). La fin du dieu dollar ? https://www.revueconflits.com/la-fin-du-dieu-dollar/)). La BCE, la Banque de France, la Bundesbank et l’Arabie Saoudite ont également manifesté leur intérêt pour le yuan comme monnaie de réserve. D’ailleurs, la BCE étudie en ce moment l’élaboration d’une CBDC européenne pour remplacer digitaliser l’euro et mettre fin au cash. La France, récemment rejointe par les Pays-Bas (https://cryptoactu.com/les-pays-bas-ambitionnent-de-tester-un-euro-numerique/), est très favorable à cette idée et n’a pas attendu le feu vert de la BCE pour commencer à travailler sur le projet. La Banque de France vient tout juste d’annoncer le succès de premiers tests en ce sens en partenariat avec la Société Générale Forge (https://www.banque-france.fr/communique-de-presse/avancement-de-la-demarche-dexperimentations-de-monnaie-digitale-de-banque-centrale-lancee-par-la).
L'inflation galopante du dollar, et les réponses des banques centrales à la crise du COVID-19
Autre point, le cours du dollar s’est sans cesse déprécié par rapport à l’or depuis la fin des accords de BW. De plus, La monnaie de dette que constitue le dollar et les autres monnaies fiduciaires internationales sont de plus en plus critiquées à mesure que les particuliers prennent conscience de ce que signifie une monnaie qui ne repose plus sur aucun actif réel. Cette dette sans fin signifie en somme une certaine notion d’infini dans l’univers capitalistique. Or, le changement climatique exacerbe le paradoxe d’une croissance infinie dans un monde fini, et cette critique du capitalisme trouve de plus en plus écho dans les populations à travers le monde. Dans le même temps, la récente crise du coronavirus a accéléré à un rythme effréné la création monétaire des banques centrales pour sauver les économies nationales et mondiales.
Source : https://fred.stlouisfed.org/series/CURRCIR
Il ne s’agit effectivement plus simplement de sauver les banques comme ce fut le cas en 2008 mais bien de sauver l’économie tout entière. L’intervention de la FED pour racheter sans limite les bons du Trésor américain, ainsi que les « junk bonds » mais également (et c‘est une première dans l’histoire des USA) les sociétés américaines les plus en difficulté à travers les Special Purpose Vehicule (SPV) érode toujours plus la confiance envers les institutions financières qui décident seule du poids de la dette. Or les choix de ces institutions d’imprimer massivement (et artificiellement) de la monnaie ne sera pas sans conséquence sur l’économie réelle. Les institutions telles que la FED et la BCE auront beau arguer que la situation exceptionnelle qu’a déclenché la crise du COVID-19 nécessite de prendre des mesures exceptionnelles, elles avaient déjà commencé à imprimer massivement de la monnaie plusieurs mois avant le déclenchement de celle-ci. Je pense notamment aux milliards injectés chaque jour pendant des mois sur le marché des repo (https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/la-fed-cherche-a-rassurer-le-marche-interbancaire-1149170) qui se poursuivaient encore en avril 2020. D’autant que la baisse des taux d’intérêts successifs (tout autant de la part de la BCE que de la FED) ne laisse plus de marge de manœuvre aux banques centrales. L’assouplissement quantitatif (ou « Quantitative Easing ») pratiqué depuis 2008 n’a pas permis de relancer la croissance tant recherchée et n’a pas empêché la situation actuelle, elle ne permettra surement pas de sauver l’économie mondiale cette fois-ci. Serions-nous alors arrivé à bout d’un système défaillant ? Il semblerait qu’il faille en effet repenser le SMI. Et si les politiques monétaires prises en urgence par les Banques centrales ainsi que les gouvernements (monnaie hélicoptère aux USA, prise en charge par l’Etat du chômage partiel des salariés en France) prouvent que le Keynésianisme est loin d’être mort, qu’en est-il de son Bancor ?
Libra , ou l'émergeance d'une monnaie privée
Liste des membres de Libra Association au 20 Mai 2020
Le projet Libra (lancée par Facebook à travers sa filiale Libra Association (https://www.futura-sciences.com/tech/questions-reponses/facebook-libra-acheter-cryptomonnaie-facebook-13228/) basée en Suisse) souhaite mettre au point une monnaie digitale gérée par un consortium de 100 sociétés privées (27 ont déjà rejoint le projet) dont la valeur serait « stable » car adossée à un panier de monnaies (dollar, euro, livre sterling, yen et yuan) rappelant le projet de Bancor de Keynes. Si cette monnaie voyait le jour elle permettrait surement aux USA de conserver leur pouvoir monétaire car elle serait disponible pour tout utilisateur de Facebook, Messenger, Instagram et Whatsapp, soit près de 2,5 milliards de personnes à travers le monde. Cela ferait de Calibra la plus grande banque de l’Histoire. Mais les Etats ne se laisseront pas faire tant les enjeux sont grands et c’est surtout cette annonce du lancement de Libra qui a accéléré les travaux et réflexions des Etats sur le développement de CBDC ou de cryptomonnaies d’échange internationaux.
Bitcoin : future monnaie d'échange internationaux ?
Mais finalement, il existe d’ores et déjà une monnaie internationale qui est accessible à tous, ne connait pas de frontières et n’est gouvernée par aucune puissance étatique : le Bitcoin. Ce « crypto-actif », qui possède beaucoup de caractéristiques commune à l'or (https://steemit.com/bitcoin/@faucheur/le-bitcoin-deviendra-t-il-une-alternative-perenne-a-l-or-en-tant-que-reserve-de-valeur) est disponible en quantité limitée (il n’y en aura jamais plus de 21 millions) bien qu’il soit divisible en 100 000 000 de satoshis (les centimes du Bitcoin en quelque sorte). Elle a l’avantage de représenter un écosystème monétaire autonome, inaliénable, dont la sécurité est sans équivalence à l’heure actuelle (les piratages qui ont pu avoir lieu par le passé ont été effectué sur des utilisateurs du Bitcoin, et jamais sur le Bitcoin lui-même). Ce qui fait la force du Bitcoin face aux monnaies de dette comme le dollar réside dans la politique monétaire qui l’anime et est inscrite dans son cœur (le logiciel Bitcoin Core) : le modèle d’émission des nouveaux Bitcoins est désinflationniste (https://cryptoast.fr/bitcoin-monnaie-inflation-deflation/).
Concrètement, tous les 4 ans environ, la vitesse de création monétaire est divisée par deux, tendant peu à peu vers 0. Si cette monnaie est encore loin de permettre d’acheter une baguette, il n’en demeure pas moins qu’elle a déjà permit de transférer l’équivalent d’1,5 milliard de dollar (161 500 BTC au cours de $9500 au 20/05/2020) pour seulement $0,68 de frais de transaction (https://www.thecointribune.com/actualites/1-milliard-en-bitcoin-a-envoyer-ca-vous-coutera-moins-d1/), et ce en 10 minutes (il faut attendre en général une heure pour être certain que la transaction sera effectivement validée ad vitam aeternam). Pour les paiements internationaux le Bitcoin apparait donc comme étant une solution de premier choix. Il est intéressant de se pencher sur la déclaration de De Gaulle en 1965 concernant le dollar en tant que réserve de valeur, il y a fort à parier qu'il aurait soutenu le Bitcoin dans son rôle de monnaie d'échange internationale :
Ce qui fait la force de la blockchain (technologie inventée par et pour le Bitcoin mais beaucoup plus largement développée depuis) est la confiance qu’elle permet de déployer. Ainsi, chaque transaction est consultable par tous, et celle que je viens de vous présenter est visible ici : https://www.blockchain.com/btc/tx/b36bced99cc459506ad2b3af6990920b12f6dc84f9c7ed0dd2c3703f94a4b692.
Les Etat-Unis prennent ces menaces très au sérieux
Si la fin du dollar n’est pas pour demain, il est certain que toute monnaie fini un jour par mourir et que le dollar a fort à craindre pour son hégémonie dans le système monétaire internationale. Ce sont d’ailleurs les Etats-Unis eux même qui ont admis que le Bitcoin, et les cryptomonnaies qu’il a permis de faire émerger par la suite, pourraient saper le statut de monnaie de réserve de valeur mondiale.
Cet aveu discret mais non moins révélateur s’est fait à travers le Bureau du Directeur National du Renseignement américain (comprenant 17 agences, voir image ci-dessus) qui a posté une annonce en février 2020 (https://www.zintellect.com/Opportunity/Details/ICPD-2020-02). Ils recherchent un doctorant se sentant en mesure d’« évaluer l'impact de la perte du statut du dollar américain en tant que monnaie de réserve mondiale », rien que ça.
Quid de l'impact à venir de la guerre économique et commerciale entre les Etats-Unis et la Chine qui ne cesse de s'aggraver dernièrement ?
Les Etats-Unis sont de loin la première puissance économique mondiale avec un PIB supérieur à 20 500 Milliards de dollars en 2018 selon les chiffes de la banque mondiale (https://data.worldbank.org/indicator/NY.GDP.MKTP.CD?most_recent_value_desc=true). Or ils se sentent de plus en plus concurrencés par l'Union européenne (au PIB de plus de $17 000 Milliards), la Chine ($13 600 Milliards) et dans une certaine mesure -pour des raisons géopolitiques plus qu'économiques- la Russie ($1 650 Milliards). Trump avait qualifié l'UE "d'ennemie" commerciale en Juillet 2018 (https://www.lemonde.fr/international/article/2018/07/15/trump-estime-que-la-russie-l-union-europeenne-et-la-chine-sont-des-ennemis-economiques_5331743_3210.html).
L'UE ayant été depuis des années la cible d'une guerre commerciale sans pitié et étant très encline à participer au projet de Digital Silk Road chinois. Mais c'est bel et bien la Chine qui apparaît être l'ennemi numéro un pour les Etats-Unis aujourd'hui. En effet, la Chine est le seul pays du monde à être en mesure de concurrencer les Etats-Unis de manière agressive. Cela est dû à la place qu'ils ont su prendre au sein du commerce international. Aujourd'hui, il y a plus de pays qui dépendent de la Chine que l'inverse selon une récente étude de McKinsey (https://www.cnbc.com/2019/07/15/mckinsey-world-has-become-more-exposed-to-china-but-not-the-reverse.html).
Concrètement, la Chine a développé un marché intérieur qui lui permet de moins dépendre de ses exportations alors même que les Etats-Unis ont développé une dépendance à l'économie chinoise qui les inquiète. Les Etats-Unis ont plus besoin de la Chine que la Chine n'a besoin des Etats-Unis (https://www.industryweek.com/the-economy/article/22025438/us-needs-china-more-than-china-needs-the-us). Or, le contexte récent de crise sanitaire exacerbe les tensions commerciale entre les deux puissances. D'un côté les Etats-Unis soutiennent que la Chine aurait créé le coronavirus de toute pièce dans un laboratoire de recherche, de l'autre la Chine soutient que la CIA aurait développé ce virus pour infecter et affaiblir la Chine. Cette dernière ayant depuis des années anticipé une évenuelle attaque bactériologique de la part des américains, ce qui explique leur réaction rapide et miliraire de la crise dès le mois de janvier 2020 (https://www.letemps.ch/monde/un-hopital-militaire-construit-dix-jours-wuhan). Quoiqui'il en soit, une guerre de l'information a bel et bien lieu sur le sujet de la responsabilité de cette crise sanitaire.
Mais le dossier brûlant ces derniers jours concerne Hong-Kong. La chine venant tout juste d'annoncer une nouvelle loi sécuritaire visant à reprendre la main sur Hong Kong (https://www.letemps.ch/opinions/cette-pekin-veut-vraiment-finir-lautonomie-hongkong), ce qui constitue pour les Etats-Unis un acte de défiance qu'ils ne sauraient ignorer. Enfin, la Chine détient plus de 5% de la dette américaine et, selon le South China Morning Post, pourrait décider d'en revendre une partie (https://www.scmp.com/economy/china-economy/article/3083100/coronavirus-china-could-cut-us-debt-holdings-response-white) ce qui pourrait faire chuter la valeur du dollar. Qu'il s'agisse des impacts de la crise sanitaire mondiale ou de la guerre commerciale sino-américaine, les incertitudes se multiplient et semblent s'aggraver. Or, comme le dit si bien Cyrille Bret dans son article "Géopolitique du monde qui vient" (https://www.diploweb.com/COVID-19-Geopolitique-du-monde-qui-vient.html#nb17) :
"Les grandes crises constituent des tournants géopolitiques car elles impriment un rythme bien plus soutenu aux évolutions amorcées ou lancées."
Dans ce contexte sans précédent, le dollar perdra-t-il une partie de son hégémonie ? Le Bitcoin jouera-t-il son rôle de réserve de valeur ? Les mois et années à venir nous le diront et s'annoncent passionnantes bien qu'inquiétantes...
Par Marius Campos, International Business Consultant pour Smart-Chain, Président de Cyb-RI et étudiant en Relations Internationales à l'ILERI.
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