LES NORMES ERC-20 ET ERC-223 LES STANDARTS DES TOKEN ETHEREUM DEVRAIENT FAIRE SA PROSPÉRITÉ
Lancée en 2014 par Vitalik Buterin Ethereum a été imaginée pour permettre à chaque développeur de concevoir des smart contracts et de les déployer sur sa blockchain. Un « smart contract » peut être présenté comme des fonctions « ligne de code » inscrites dans la blockchain et qui pourront s’exécuter suivant certains paramètres. Ces contrats “auto-exécutants” vont pouvoir être utilisés dans de nombreux secteurs économiques. Les développeurs vont pouvoir élaborer des applications décentralisées (dApps) à partir de ces smart contracts. Et pour fonctionner, ces applications vont s’appuyer la plupart du temps sur des tokens. Un token est en quelque sorte un jeton vendu (ou offert) par les créateurs d’une dApps et qui permettra aux utilisateurs d’accéder et faire fonctionner son application.
Pour faciliter la création de ces tokens, les développeurs d’Ethereum ont décidé, dans la foulée, de mettre en place une norme spécifique : ERC-20. L’ERC-20 pour “Ethereum Request for Comments 20” est une norme à laquelle les tokens Ethereum peut se soumettre. Elle permet de définir la manière dont vont se comporter de nouveaux tokens au sein de l’écosystème Ethereum. La norme ERC-20 est liée à six fonctions qui sont reconnues par les autres smart contracts déployés sur la blockchain Ethereum. Celles-ci comprennent, par exemple, la manière dont va être transférée un token, ou encore la façon dont le réseau va pouvoir accéder aux informations relatives à ce token (son symbole, son nom, l’offre en circulation,…). Elle va également permettre de définir un standard qui offrira la possibilité à d’autres smart contracts de communiquer facilement avec elle. Le recours à ces tokens procure de nombreux avantages : plus d’uniformité, moins de risque, moins de complexité dans les échanges notamment. Alors que les développeurs devaient auparavant réinventer la roue en implémentant leurs propres versions de certaines fonctions basiques, ils peuvent désormais s’appuyer sur une norme claire et simple à utiliser.
Les tokens ERC-20, deviennent ainsi des actifs financiers qui s’échangent sur les marchés. C’est ce format facilement échangeable notamment grâce à Ether delta plateforme d’échange de token Ethereum qui a permis à ses startups la possibilité de lever des fonds en proposant ces tokens au travers d’ICOs. Il faut préciser que la plupart de ces tokens ne représentent pas une part de ces sociétés, mais des “utility tokens” qui pourront être utilisé pour le fonctionnement du nouveau service qu’elles s’apprêtent à proposer. ERC-20 semble avoir créé un cercle vertueux : cette norme donne confiance aux investisseurs, qui savent qu’ils pourront facilement échanger leurs tokens. Ceci les amène à participer à d’autres ICOs, ce qui encourage les développeurs à lancer de nouveaux projets (même si seule une poignée de ceux-ci sont vraiment intéressants). Ce standard permet au réseau d’accueillir de nombreuses technologies innovantes, qui valorisent la blockchain Ethereum.
Les tokens ERC-20 peuvent être transférés d’un portefeuille Ethereum à un autre. Pour transférer des tokens, il va falloir par ailleurs régler des frais au réseau Ethereum. Ceux-ci vont permettre de récompenser les “mineurs” qui assurent le bon fonctionnement du réseau et l’ajout des transactions dans de nouveaux blocs. L’ensemble des tokens ERC-20 sont ainsi échangés sur le réseau Ethereum, et une seule et unique adresse Ethereum va pouvoir stocker différents tokens. La monnaie Ethereum permet donc de fluidifier ces échanges entre token, le rôle premier d’une monnaie.
Et la communauté Ethereum travail sur un nouveau standard. Le standard ERC-223 qui cherche à résoudre notamment le problème du “tokenFallback”, en implémentant une fonction qui permettra d’éviter que le contrat ne conserve les tokens qui auraient été envoyés vers celui-ci de manière accidentelle.
Il est possible de trouver sur le site officiel d’Ethereum un tutoriel permettant de comprendre comment créer son propre token ERC-20.