De nos jours, dans les pays développés, on se dit souvent que pour réussir dans la vie, il faut faire des études supérieures, obtenir un diplôme dans une université ou une grande école, trouver un job dans une grande entreprise, acheter une maison avec jardin, avoir une belle voiture et élever des gosses.

Mais la réalité, c'est que beaucoup de gens (y compris parmi les diplômés du supérieur) se retrouvent à exercer un métier qui ne leur plaît pas forcément, et à se retrouver dans le fameux cycle "métro-boulot-dodo" (ou voiture-boulot-dodo), avec un salaire inférieur à ce qu'ils avaient imaginé quelques années avant.

Si on écoute ce qu'on entend dans les médias ou dans la bouche de plein de gens, désormais, il faut au moins avoir le Bac pour des métiers non qualifiés qui ne nécessitaient aucun diplôme auparavant. On entend aussi souvent dire qu'avoir une licence universitaire (Bac +3) n'est plus une protection contre le chômage et qu'il est désormais préférable de faire un master (Bac +5) pour exercer des métiers qui ne nécessitaient qu'un Bac +2 ou Bac +3 auparavant.

Mais pourtant, il y a des gens qui réussissent sans diplôme universitaire. Bill Gates, Steve Jobs, Mark Zuckerberg ou encore Xavier Niel ont fondé des entreprises à succès, et ce sans avoir fini leurs études supérieures. Plutôt que de chercher un emploi salarié comme tout le monde, ils ont chacun fondé leur boîte. L'entrepreneuriat peut être un bon moyen de réussir professionnellement en créant sa boîte, même si cela n'est pas facile.

Olivier Roland fait partie de ces entrepreneurs qui ont fondé une ou plusieurs entreprises sans avoir de diplôme de l'enseignement supérieur. Pour parler de son expérience et de celle d'autres entrepreneurs, il a écrit un livre : "Tout le monde n'a pas eu la chance de rater ses études".

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L'entrepreneuriat, une solution pour avoir un job

Quand on pense à des entrepreneurs célèbres qui n'ont pas fini leurs études universitaires, on pense souvent à Bill Gates (Microsoft), Steve Jobs (Apple), Mark Zuckerberg (Facebook) et Richard Branson (Virgin Group) entre autres. Certes, ces gens sont des milliardaires et ils représentent une toute petite minorité des gens qui n'ont pas de diplôme universitaire. Mais un peu partout dans les pays développés, on pourrait trouver des exemples d'entrepreneurs qui réussissent professionnellement sans diplôme de l'enseignement supérieur, ou même de diplômés qui réussissent dans un domaine différent de leur domaine de formation...

Ce que veut montrer Olivier Roland dans son livre, c'est que l'entrepreneuriat permet de se créer des opportunités professionnelles, et qu'au bout d'un moment, si ça marche, cela offre plus de libertés que le salariat classique. Créer sa boîte permet d'avoir non seulement d'avoir un job, mais ça a plusieurs autres avantages...

• Être son propre patron.
• Décider de ses horaires.
• Pouvoir (en théorie) voyager plus facilement.
• Prendre des décisions plutôt que de simplement les appliquer.
• Apprendre à savoir gérer des responsabilités.

Dites comme ça, les choses paraissent simples et trop belles. Mais évidemment, vous vous en doutez bien, l'entrepreneuriat comporte aussi une part de risques. Beaucoup de gens qui se lancent se plantent une ou plusieurs fois. Beaucoup de patrons mettent des mois voire des années avant d'atteindre le seuil de rentabilité, et beaucoup se contentent de l'équivalent d'un SMIC (voire moins) pendant des mois.

Olivier Roland avait lancé sa première entreprise informatique en juillet 2000. Environ six mois plus tard, il était au bord de la faillite. Cependant, à force de travail et grâce au bouche-à-oreille, il a trouvé suffisamment de clients pour redresser progressivement la barre. En 2001, il décide de changer de modèle économique en proposant des contrats de maintenance à ses clients plutôt que simplement des contrats d'installation. Il peut alors se verser l'équivalent du SMIC de l'époque. En 2003, il touche 2 000 euros par mois et commence à recruter. En 2005, il se rend compte que faire 50, 60 ou 70 heures par semaine ne lui laisse pas le temps de s'épanouir. Il a donc décidé de tout bousculer, de voyager à travers le monde, et de retenter sa chance dans l'entrepreneuriat d'une autre façon... Et c'est un point sur lequel il insiste beaucoup : il faut savoir essayer différentes choses, et parfois découvrir les choses par soi-même...

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Ne pas avoir de diplôme ne signifie pas arrêter d'apprendre

Une fois leur diplôme en poche, beaucoup de diplômés du supérieur arrêtent de chercher à se former (sauf si c'est imposé par leur boîte ou par un milieu très concurrentiel). Olivier Roland a beau ne pas avoir de diplôme supérieur, il dit bien qu'il est important de continuer à apprendre tout au long de la vie, que ça soit à l'université, dans des formations d'entreprises, dans des conférences, sur Internet ou encore dans des livres.

L'auteur invite notamment les lecteurs à apprendre des langues étrangères (notamment celles qui sont très parlées comme l'espagnol), à apprendre à économiser, à comprendre l'impact des taux d'intérêt sur la rentabilité d'une entreprise ou encore à investir en bourse. Toutes ces connaissances peuvent être fort utiles, que vous soyez entrepreneur ou non.

Comme moi, Olivier Roland est quelqu'un qui incite ses lecteurs à lire beaucoup de livres. Si on écoute pas mal d'entrepreneurs connu, on peut constater que beaucoup d'entre eux lisent davantage que la moyenne et apprécient acquérir de nouvelles connaissances. Bill Gates, le fondateur de Microsoft, possède une énorme bibliothèque et lit environ 50 livres par an. Mark Cuban lit plusieurs fois par semaine pendant plusieurs heures. Warren Buffet (qui lui a plusieurs diplômes) a commencé à investir à 11 ans, et il a acquis beaucoup de connaissances... dans des livres.

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Être un "bon" sceptique

Quand on évoque une nouveauté dans un domaine, ou quand on évoque un moyen autre que le salariat pour gagner de l'argent, beaucoup de gens sont sceptiques, pour ne pas dire réticents. Si vous dites à vos connaissances que vous voulez vous lancer dans l'entrepreneuriat, il est probablement que certaines personnes vous disent que ce n'est "pas une bonne idée" et que vous risquez de vous planter. Si vous voulez acheter un bien immobilier pour le mettre en location, que les prix soient à la baisse ou à la hausse, il y a de fortes chances que quelqu'un vous dise que l'immobilier "n'est plus rentable".

Si vous avez un compte sur Steemit, c'est probablement que vous étiez curieux et intéressé par le concept et que vous avez voulu essayer. Et si vous êtes Steemit, vous êtes probablement intéressé par les cryptos et vous en avez peut-être quelqu'une dans votre portfolio. Si vous parlez du Bitcoin ou de l'Ether à des gens "ordinaires", certains vous diront que "c'est trop volatile", qu'ils n'ont "pas confiance", que ce n'est "pas fiable", que c'est "une monnaie de drogués", ou alors ils vont diront qu'ils ne savent même pas ce que c'est. Si vous avez acheté des bitcoins il y a des années quand le prix était beaucoup plus bas et si vous en avez gardé certains, en 2017, leur valeur avait fortement augmenté, et les revendre à un prix haut vous aurait permis de gagner beaucoup d'argent. Je pourrais dire la même chose à propos de certaines entreprises. Entre 1995 et 2001, beaucoup de gens ne croyaient pas à la vente de livres sur Internet et se moquait d'une petite entreprise comme Amazon. Aujourd'hui, c'est l'un des plus gros vendeurs de livres du monde, et c'est une entreprise qui pèse des centaines de milliards de dollars. Si vous aviez acheté des actions Amazon entre 1995 et 2001 sans les revendre avant 2017 ou 2018, la valeur de votre investissement aurait augmenté très fortement. On pourrait dire la même chose de Google, qui était juste une toute petite start-up en 1998...

Le point commun entre Google, Amazon, Steemit, l'immobilier et le Bitcoin, c'est qu'à leurs débuts, ils ont suscité beaucoup de scepticisme chez la majorité des gens. Mais quelques personnes ont vu les choses différemment et ont décidé d'essayer, et pour beaucoup ça a été des bons investissements. Dans son livre, Olivier Roland incite ses lecteurs à être de "bons sceptiques" en se renseignant et en testant par eux-mêmes les méthodes et les investissements qui peuvent être intéressants.

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Mon avis sur ce livre

"Tout le monde n'a pas eu la chance de rater ses études" est un livre rempli d'exemples intéressants qui montre que de nos jours, il est encore possible de réussir professionnellement sans diplôme, notamment grâce à l'auto-formation, l'expérience en entreprise et l'entrepreneuriat.

Bien évidemment, il y a des métiers qui exigent un diplôme universitaire pour pouvoir exercer. C'est le cas notamment dans les professions du milieu médical et c'est normal. Mais dans d'autres domaines, on peut se poser la question de l'utilité des diplômes : soit parce que les filières sont "bouchées" professionnellement, soit parce que certains diplômes ne sont pas ou ne sont plus adaptés aux exigences du monde du travail. + dette étudiante

Avoir un diplôme utile dans un domaine où il y a de l'emploi, c'est utile. Avoir un diplôme trop théorique dans une filière bouchée, ça n'est peut-être pas un bon investissement en termes de temps et d'argent, surtout quand beaucoup de connaissances dispensées en cours peuvent être acquises en autodidacte via des livres ou des MOOCs sur Internet.

Dans son livre, Olivier Roland met parfois en évidence un fait important : le fait que le système éducatif français n'est pas suffisamment adapté aux exigences du monde professionnel. Que ce soit à l'école, au collège ou au lycée, on n'apprend pas aux élèves des notions de base en gestion d'argent et on ne leur apprend pas suffisamment les notions de base essentielles en économie. En termes de langues étrangères, beaucoup de gens peuvent faire 5 ou 7 ans d'allemand ou d'espagnol au collège et au lycée et être à peine capables de tenir une conversation dans l'une de ces langues. Or, savoir correctement parler une ou plusieurs langues étrangères, c'est un atout indéniable, que ça soit pour voyager, rencontrer des gens ou avoir davantage d'opportunités professionnelles. Un autre point qu'Olivier Roland met en avant, c'est que le système éducatif français n'apprend pas aux élèves à bien apprendre. C'est un point qui est d'ailleurs évoqué dans plusieurs livres dont j'ai déjà parlé sur Steemit...

Faut-il donc faire des études supérieures ? Oui et non. Si vous vous lancer dans une filière d'études parce que vous ne savez pas quoi faire ou pour faire plaisir à vos parents, vous risquez de vous planter, ou de réussir mais de rester bloqué dans un domaine qui ne vous plaît pas. Mais cela ne veut pas dire que vous devez suivre des études dans un domaine juste parce que le sujet vous plaît un peu. Ce qui est préférable, c'est de faire des études dans des domaines où un diplôme est vraiment utile, et chercher à acquérir des connaissances utiles, que ça soit dans le système d'enseignement supérieur ou dehors. L'expérience professionnelle en entreprise est également un moyen d'acquérir des compétences et des connaissances, et même de faire valider ensuite des crédits ECTS et des diplômes grâce à la validation des acquis de l'expérience (VAE).

"Tout le monde n'a pas eu la chance de réussir ses études" est un livre qui peut intéresser les gens un peu ambitieux qui sont sortis du système d'études tout comme les étudiants et les diplômés qui n'ont pas l'intention d'être de simples salariés.

Ce livre peut se trouver en version papier dans la plupart des bonnes librairies, sur les sites des librairies en ligne. Une version audio est également disponible en exclusivité sur Audible.

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Compléments

• Blog d'Oliver Roland
• Chaîne YouTube d'Olivier Roland
• Biographie d'Olivier Roland sur le site des éditions Alisio.
• Article de la Harvard Business Review sur les PDG sans diplôme.

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