La mort d'une victime du terrorisme, c'est une tragédie; la disparition de gens atteint d'un virus c'est la statistique

in #coronavirus5 years ago (edited)

CoronaStrong

En ce moment au Canada et au Québec, nos gouvernements nous communiquent régulièrement les bilans du nombre de gens qui ont attrapés ou qui sont décédés de la COVID-19. Il y aurait maintenant 9 morts associés à des cas de coronavirus au pays. Pourtant, il me semble que ce nouveau cycle d'actualité journalière n'ai toujours pas partagé les noms ou visages de ceux et celles qui aurait succombé à cette épidémie. Et cela, malgré la quantité de nouvelles créées sur le sujet et la masse du public attentif aux développements de la crise.

Collectivement, on n'en est pas à notre première tragédie, cependant, l'approche médiatique et gouvernementale est différente cette fois. Maintenant, il n'y a pas de slogan ou hashtag rassembleur, ni de filtre Facebook pour signaler le soutien aux familles et à la nation, et non plus de mosaïque de photos des trépassés pour rappeler le caractère humain du drame qui sévit. Tout cela est remplacé par un compteur et des instructions sur quoi faire ou ne pas faire en tant que bon citoyen.

Citoyenneté de première classe

Et un nouveau concept sociétal s'immisce subrepticement dans les discours publics: ce qui est essentiel et ce qui ne l'est pas. Auparavant, il ne m'était jamais arrivé à me questionner sur ce qui est un tournage cinématographique essentiel et ce qui n'en est pas un. Et de toute façon, même en cogitant quelque peu sur l'idée, je n'arrive pas à comprendre ce qu'exprime l'Union des artistes et notre premier ministre.

Mais ce qui m'apparaît clairement, ce sont les ramifications d'un tel mode de pensée où l'arbitraire d'une autorité en viendrait à décider de ce qui est important dans nos divers champs d'activités humaines. Un virus ne discrimine pas entre les acteurs d'un petite pub d'un organisme de bienfaisance et les techniciens d'une populaire télé-série qui sensibilise sur des enjeux de société, mais un syndicat ou un État est en mesure de trancher si chacun des contenus est digne de licence.

L'exemple peut paraître isolée mais on fait pareil dans la fonction publique: les agents assignés à des tâches jugées importantes reste en poste, les autres sont invités à rentrer à la maison. Et là encore, les critères appartiennent aux décideurs. Qu'une femme enceinte n'aie personne au bout du fil pour répondre à ses questions à l'attention de la CNESST ou que l'attente interminable d'un employeur (qui tente de rejoindre Services Canada afin de se faire livrer des Relevés d'Emploi pour ces employés qui sont forcés à l'arrêt par décret gouvernemental) se conclue par une tonalité de téléphone raccroché, il faut donc croire que ces services ne doivent pas être jugés essentiels.

On en fini donc par se demander si on n'est pas qu'un numéro, un peu comme les 9 décès comptabilisés. Et à ceux qui oserait se plaindre de la situation on va probablement leur répondre que des vies sont en jeu. Les vies de parfaits inconnus ici qui ont pris fin par la faute de cette pandémie ou, comme dans le cas d'au moins 2 des 4 premières personnes à succombé en France, des suites de complications avec d'autres problèmes de santé et de vieillesse. De toute façon, qui voudrait s’embarrasser de ces détails médicaux, le compte est bon: un de plus pour Coronavirus, zéro pour les autres bobos ''plus normaux''.

Habitudes Crise-tallisées

Voyant comment les gens sont dociles face au rythme effréné et croissant des ordonnances et constatant que je suis dans l'infime minorité de ceux qui se questionne sur la mesure incongrue des actions autoritaires de la part de nos dirigeants (en comparaison avec les réactions aux épidémies du passé), je m'inquiète pour l'avenir.

Allons-nous basculer dans une ère teintée d'un état d'urgence perpétuel où des technocrates, à qui on doit aveuglement faire confiance, vont continuellement micro-dicter aux individus et collectivités comment naviguer au travers les dédales de crises alternant entre épidémie, réchauffement planétaire, et je ne sais quelle autre sacro-sainte plaie scientifique encore?

Vous voyez, du genre:

Monsieur Tout-le-monde a travaillé toute l'année pour se payer un voyage dans les îles tropicales mais il s'agit d'un vol commercial non essentiel car c'est à des fins de plaisir, il n'aura donc pas les autorisations nécessaires pour faire le trajet.

Par contre, Léonardo DiCaprio, Greta Thunberg et Al Gore, pour ne nommer qu'eux, doivent se rendre en jet privé à un ''sommet'' afin de discuter pourquoi les gens au ''sommet'' ne prennent pas d'actions plus radicales afin d'enrayer les changements climatiques causés par l'homme. C'est une noble cause car ils doivent être en mesure de projeter la culpabilité sur des milliers, afin que le commun des mortels cède au chantage émotionnel et cède son pouvoir personnel. C'est essentiel, parce-que convaincre la population que celle-ci doit en retour convaincre l'élite de prendre les décisions que l'élite a suggéré, c'est la base de la démocratie. Il va s'en dire que ses déplacements sont hautement essentiels et ne doivent pas compter au nouveau quota mondial d'essence-ciel aérien.

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